Sur la Carretera Australe 1


Premiers tours de roue sur la Carretera Australe

Les ravages de la cendreNous débarquons du bateau dans la petite ville de Chaiten qui a connu en 2008 un cataclysme violent. Une éruption de poussière est apparue brusquement de sous la terre et à ensevelie une partie de la ville. A la suite de ça, le gouvernement chilien a tenté de fermer la ville, mais une poignée d’irréductibles sont revenus déblayer et depuis la ville vivote doucement au rythme des bateaux. Une grande majorité des maisons sont condamnées et il reste encore beaucoup de travail pour remettre la ville en état.

Dès la sortie de la ville, ça y est nous y sommes sur la mythique Carretera Australe ou la route 7 construite sous Pinochet en Patagonie Chilienne pour éviter que les argentins ne prennent possession de ce territoire. La route est en passe d’être goudronnée, mais reste encore pour nous une piste poussiéreuse, d’autant plus avec les travaux sur la route. Elle passe le long des montagnes ou au bord des fjords dans des paysages magnifiques à la végétation dense. La région est très peu habitée et tous les véhicules que nous croisons nous saluent amicalement.

Nous profitons du beau temps pour pique niquer dans la pelouse du parc Pumalin dans lequel se trouve les termes d’Amarillo. Nous hésitons à y aller car il y a 5 kms de montée à se farcir quand une voiture passe. Laetitia la joue au culot et demande à son unique passager s’il peut nous déposer. Par chance il s’y rendait lui aussi et accepte donc. Nous cachons rapidement les vélos dans les fourrés et partons nous plonger brièvement dans ces eaux à 38°C qui nous font un bien fou. En plus le lieux est charmant. Puis notre chauffeur nous raccompagne gentiment aux vélos.

Baignade aux thermesTrès vite le peu de goudron qu’il y avait ce transforme en ripio. Nous arrivons au grand lac de Yelcho où nous pouvons applaudir les belles prises de pêcheurs dans leur barque. Puis vers le bout du lac, nous apercevons avec émerveillement le glacier de Yelcho, une grande langue de glace qui descend de la montagne.

Nous établissons notre campement non loin, au bord du torrent qui descend du glacier dans un camping aux installations fermées. L’atmosphère est calme et il fait très doux, de sorte que nous prenons le temps de manger tranquillement dehors. En dessert, Laetitia tente une compote de pomme et nalca, la plante gigantesque qui pousse partout au bord des routes. La tige est comestible à condition de la prendre assez jeune pour qu’elle soit encore souple. L’aspect nous fait penser à la rhubarbe, mais le goût est très différent. Cru il y a une légère amertume et une fraîcheur agréable. Cuit, le goût se rapproche un peu plus, avec la pointe d’acidité en moins et une impression de menthe en arrière goût.

Sous le soleil de la Patagonie

66Km, +1000m

Vue sur la baieNous commençons la journée par une petite ballade pour aller voir le glacier de Yelcho, superbe langue de glace éblouissante aux crevasses qui semblent profondes et ne nous donne pas envie de nous y aventurer. Nous enfourchons nos vélos et entamons un col de 7 km à 10%. La montée est rude sur cette piste retournée récemment en vue de son bitumage prochain. Beaucoup de cailloux ressortent et nos vélos dérapent souvent. Dès nos 1ers coups de pédale dans la descente, Laetitia crève. Nos pneus encaissent difficilement cette piste et nos chambres à air se retrouvent régulièrement pincées contre la jante et finissent par céder.

Nous arrivons au petit village de Santa Lucia où les hommes travaillant sur la route sont venus se restaurer. Comme sur l’île de Chiloe, nous voyons au loin de la fumée sortir des cheminées malgré les températures clémentes. Ce sont les poêles qui sont en route, ils servent à la cuisson du pain, à réchauffer la maison et maintiennent au chaud toute la journée une théière. Laetitia se souvient qu’il y en avait un chez ses grand parents mais il a été remplacé par une cuisinière plus moderne. Nos provisions sont amoindries par nos appétits voraces et nous patientons le temps qu’une boutique ouvre. Ici les horaires à l’espagnole sont de mise. Tout est fermé jusqu’à 15h. Soudain un local tape a une des portes des boutiques et la propriétaire vient lui ouvrir pour le servir. Nous profitons de l’occasion et retenons la leçon.

Après quelques kilomètres dans une vallée ou gambadent des lapins et volent des rapaces, nous croisons un couple de cycliste de Saint Étienne. Ils ont prévu de remonter de Ushuaïa à Quito en Équateur. Ils sont sur la route depuis 1 mois et demi et nous parlent de vent, de froid et de pluie. Nous restons confiants car depuis 2 jours, nous avons un temps splendide avec une température autour de 30°C, du soleil et même les rougeurs qui vont avec. Nous avons souvent trop chaud la nuit dans la tente. Du jamais vu pour le coin. Nous finissons d’échanger quelques conseils et expériences et nous repartons.

Laeti en routeLes paysages que nous traversons sont magnifiques, la route suit des rivières de couleur vertes et tout autour des montagnes se dressent avec des pentes escarpées, certaines avec une végétation dense jusqu’à leur sommet, d autres plus hautes ont les cimes encore enneigées de cet hiver avec de ci de là quelques glaciers qui creusent leur roche. Nous voyons passer un cortège de 2 chevaux qui courent pour le trail des Baroudeurs. Encore un pays où nous croisons principalement des français. Il faut dire qu’avec nos congés payés et nos RTTs, nous sommes très chanceux.

Au moment de poser la tente, nous trouvons quelques difficultés à trouver un endroit. La végétation dense laisse peu place et les quelques fermes que nous longeons se sont enfermées derrière des kilomètres de barbelé pour le bétail. Nous n’osons pas trop rentrer dans les propriétés. Nous nous installons finalement au bord d’un ruisseau agité et lançons un feu de bois. Un des fermiers du coin nous a repérés et vient à notre rencontre. Il vient nous avertir qu’il y a des petits rongeurs porteurs d’un virus en ce moment. Leur morsure se sont avérées mortelles chez quelques personnes. Nous le remercions et prendrons garde de ne pas laisser la moindre nourriture en dehors des sacs.

Sous la pluie de la Patagonie

73km, +850m

Bivouac sauvage en bord de routeC’est une fine bruine qui nous accueille ce matin et qui a légèrement humidifié le bois pour le feu du petit déjeuner. Sébastien s’acharne donc un peu plus qu’hier soir pour faire chauffer la casserole, mais y parvient tout de même. Nous apprécions alors le porridge de Laetitia agrémenté de raisins secs et de bananes, bien meilleur que l’avoine seule.

La route se rétrécie de plus en plus dans ces paysages qui ne changent guère, à la différence près que les nuages nous bloquent la vue sur les cimes. Nous arrivons rapidement à la ville de La Junta. En passant le pont, 2 martins pêcheurs nous observent du haut de leur perchoir et en oublient de guetter le poisson. La ville est très calme quand nous y entrons et nous sommes bien heureux de trouver un supermercado ouvert pour y faire le ravitaillement de nourriture et d’essence. Après toutes les déboires que nous avons connues, nous tentons quand même le diable et prenons un œuf pour le repas de ce soir. Dans cette région si peu hostile, nous ressentons le besoin de prendre quelques risques pour pimenter le quotidien 🙂

La Junta ressemble fort aux précédents villages que nous avons croisés sur cette route 7. Un quadrillage de rues aux petites maisons de bois qui se ressemblent fort: un porche en bois pour s’abriter de la pluie, un poêle à bois fumant et de larges fenêtres pour capter un maximum de lumière et profiter de la vue sur le jardin qui entoure toute la maison. Souvent colorées, elles apportent un contraste apaisant face aux nuages gris. Ici, comme aux états unis il y a souvent un drapeau chilien qui flotte.

En repartant, le vent commence à se lever et à nous souffler au visage. Puis c’est la pluie qui se manifeste à son tour. Après 3 jours d’une chance inouïe, la météo reprend son rythme normal. Nalca de belle tailleNous essuyons d’abord quelques averses éparses qui ne nous mouillent quasiment pas, puis en vient une qui ne nous lâche plus. Aujourd’hui la route circule très peu et nous pédalons tranquillement avec cette impression d’être seuls au monde. Sur le bas côté les nalcas ont pris en taille et nous observons des spécimens impressionnants sous lesquels nous pourrions nous abriter à deux, une preuve de plus de l’abondance de l’eau.

En fin de journée, nous arrivons au village de Puyuhuapi situé au bout du fjord dans le parc naturel de Qeulat. Nous y trouvons le camping “La Sirena” où l’accueil est d’une gentillesse fort appréciable. Ici les tentes sont à l’abri sous des toits, les douches sont chaudes à toute heure et un local permet de faire la cuisine au poêle à bois que le propriétaire des lieux met en route pendant que nous finissons de monter la tente. Lui et sa femme ne sont pas non plus avares de discussions. Nous sommes les seuls campeurs et ils sont à nos petits soins. Ils nous apprennent qu’en ce moment il y a à peu près un couple de cyclistes par soir.

Après 7 jours à nous laver dans les rivières qui descendent parfois directement des glaciers, la douche chaude est dure à quitter. Mais heureusement, c’est le poêle à bois qui prend le relais pour la fin de la soirée avec un petit maté.

Le parc Queulat

73km, +1120m

Pédalage sous la pluieNous faisons nos adieux aux sympathiques propriétaires du camping et passons à la panaderia du village qui semble fermée. Nous entrons tout de même et tombons sur des vitrines entièrement vides. La boulangère arrive alors et nous propose 2 sortes de pain qu’elle va chercher dans l’arrière boutique, quel luxe !!!

La route démarre le long du fjord de Puyuhuapi qui nous offre des vues magnifiques avec la lumière matinale. Nous voyons soudain des traînées dans l’eau et quelques têtes qui dépassent par moment. Ce sont des loutres qui semblent sorties pour la pêche. Un peu plus loin, quelques ailerons dépassent de la surface de l’eau. Cette fois ci ce sont des dauphins, eux aussi en quête de leur petit déjeuner. L’eau est d’un gris métal étrange mais offre du coup des reflets très intéressants. La météo est correcte ce matin.

Nous passons les termes forts charmants situés au bord du fjord, mais leur tarif nous rebute un peu et nous poursuivons le chemin. Vers midi nous arrivons aux abords du parc de Qeulat. Un chemin amène à un site de glaciers à travers la forêt. Encore une fois, il faut mettre la main à la poche et les estranjeros sont priés d’y aller 3 fois plus fort que les chiliens. Vue sur le fjordAu vue de notre réserve de pesos et aussi sur ce principe de tarif spécial pour étrangers nous faisons demi-tour encore une fois et allons plus loin dans la forêt pour pique niquer. Le soleil irradie la petite clairière dans laquelle nous nous sommes posés et nous tardons à nous remettre en selle. Plus nous nous enfonçons dans la forêt dense, plus la route se rétrécie et plus le ciel s’assombrit.

Soudain nous tombons sur une zone de travaux où une file de voitures attendent le droit de passer. De nombreux hommes sont sortis des voitures pour aller cueillir de branches de nalca à grignoter et Sébastien fait de même. Derrière ce stop improvisé nous entamons une montée qui démarre par du sable dans lequel nous sommes obligés de pousser les vélos. Nous bataillons sur nos pédales pendant deux bonnes heures pour atteindre le col sous la pluie qui ne cesse plus. Ce col qui nous a tant fait baver culmine à 500m d’altitude et amène à une vallée surplombée de sommets acérés dont les glaciers donnent naissance à de puissantes cascades. Cette vallée, plate au début, nous fait redescendre par une piste abrupte pour atteindre une portion de route à nouveau asphaltée. Vers la fin de l’après midi, nous croisons un panneau qui indique une zone de camping et décidons de nous y arrêter. En guise de camping c’est en fait un abri en bois qui sert plus souvent d’étable pour les vaches qu’autre chose.

Une superbe journée

97km, +860m

Repos au soleilAprès une nuit passée à écouter les chœurs canins en canon, la journée démarre très bien. Il fait beau et la route est en descente au milieu de belles montagnes boisées. Nous avons immédiatement un large sourire qui nous traverse le visage. Des quelques fermes que nous croisons, sortent des gauchos sur leur chevaux accompagnés de leurs chiens. Ils ont fière allure avec leur chapeau et leur jean. Nous avançons à vive allure sur l’asphalte récent.

Lorsque nous arrivons au pied de notre première côte importante, une voiture s’arrête à notre hauteur et propose de nous emmener. Nous n’étions pas particulièrement demandeurs par cette météo sublime, mais il nous est difficile de refuser ce coup de main spontané. Pendant le trajet, le chauffeur nous dit qu’il n’avait pas vu un tel beau temps depuis de nombreuses années. Il nous dépose dans le village de Villa Amengual juste avant la fermeture des supermarchés. Finalement c’était une bonne idée de monter avec eux, sans quoi nous étions bons pour attendre à nouveau jusqu’à 15h.

La route repart à travers de larges vallées déboisées sur lesquelles nous trouvons de grandes fermes au milieu des pâtures enfermées derrière des kilomètres de clôtures. La vue reste jolie, mais nous avons un peu une impression de sur-exploitation de la terre. Il y a moins d’oiseaux dans le ciel et la végétation s’est sérieusement appauvrie. Le ciel est pratiquement vide de nuage et le thermomètre atteint même 34°C. Les lacs que nous passons sont superbes et les vues sur les sommets alentours nous donnent des envies de randonnées. Nous profitons d’un ruisseau pour une petite pause rafraîchissante les pieds dans l’eau.

Au dessus de la vallée, la nature est restée sauvage et certains lieux n’ont pas du voir passer beaucoup d’hommes. Au bout d’une descente appréciable nous entrons dans le petit village paisible et coloré de Villa Manihuales posé au bord d’un lac. Nous le traversons en quête d’un thé et d’une pâtisserie, mais rien ne nous attire jusqu’à ce que nous tombions sur une petite boulangerie qui ne paye pas de mine. A l’intérieur une machine a expresso et quelques gâteaux suffisent convaincre Laetitia. Les étals y sont pleins de choses appétissantes. Nous profitons de cette pause pour nous renseigner sur le projet de barrages en Patagonie ce qui démarre le boulanger au quart de tour.

Apparemment, peu de chiliens sont d’accord pour défigurer la Patagonie et ils le font savoir. Quand nous repartons, le boulanger nous indique qu’il y a une casa de ciclistas en ville. Ces casas sont tenus par des amoureux de la petite reine qui proposent de l’hébergement gratuit ou presque pour les personnes qui arrivent en vélo. Mais il n’est que 18h et nous préférons pédaler encore une heure ou deux. Nous regrettons presque notre décision aux premières rafales qui nous surprennent à la sortie de la ville. Le vent souffle fort et fait vaciller sur nos vélos. Encore un bivouac à la fermeMais nous lui tenons tête. Nous espérons nous poser à l’endroit où la route rejoins la rivière, mais arrivés sur place nous faisons face à un canyon profond au bas duquel rugit un torrent. Tout le long de la route, les rares parcelles de terrain sont toutes clôturées et nous n’y voyons pas d’habitation.

Nous finissons par tomber sur une petite maison au charme fou. Posée sur une petite butte au dessus d’un étang, elle dispose d’une vue imprenable sur la vallée que nous venons de remonter. Nous y allons au culot et demandons la permissions de poser notre tente au bord de l’étang. Les propriétaires des lieux nous accueillent avec de grands sourires et acceptent bien volontiers. Malgré l’envie de profiter de la vue qui s’offre à nous, nous montons la tente rapidement avant la tombée de la nuit. Le chat de la maison nous accompagne et nous passe entre les jambes pendant que nous nous affairons, fouillant curieusement au milieu de nos sacs. Il ne nous quitte pas d’une semelle, d’autant plus quand les odeurs de cuisine montent de la casserole qui chauffe. Un vrai pot de col qui nous grimpe dessus en ronronnant comme une vieille Harley.

Encore une journée ensoleillée

75km, +900m

VautoursDécidément nous sommes chanceux. Dès le lever, le ciel est d’un bleu azur impeccable. Pas une tâche blanche à l’horizon pour annoncer la pluie. Nous déjeunons face à l’étang avec notre ami le chat qui est revenu en courant dès qu’il a aperçu du mouvement hors de la tente. En discutant avec nos hôtes, nous comprenons pourquoi chaque terrain est barricadé derrière des kilomètres de barbelé. Quand nous lui posons la question, la maîtresse de maison nous parle de vols de bétail et de gens malhonnêtes. En effet, ici le bétail n’est pas marqué et la chose semble donc tout à fait envisageable. En rajoutant peu être une petite dose de paranoïa, on arrive à cet état de fait où tout est cadenassé quand bien même il n’y a pas grand monde.

La Patagonie est déjà belle par temps gris, mais elle resplendis encore plus sous le soleil. Les pâtures et les arbres sont pleins de fleurs rouges, jaunes ou bleues qui embaument l’atmosphère de leur parfum printanier. Les fermes aussi embaument à leur manière, mais tout cela sent bon la campagne et l’air frais de la montagne et encore une fois nous pédalons heureux. L’air se réchauffe vite et nous atteignons bientôt 36°C pour l’heure du repas. Nous choisissons un petit recoin éloigné de la route et en bord de rivière pour capter un peu de fraîcheur. Il faut régulièrement nous pincer pour vérifier que nous sommes bien en Patagonie, sous un soleil accablant ! Nous emmagasinons tout ce que nous pouvons en prévision du retour de la véritable météo locale.

Nous passons un près où sont posés une multitude de vautours dont certains se battent pour les quelques viscères restantes d’un cadavre de vache. Leur taille est impressionnante quand il s’envolent à notre passage, préférant fuir leur repas que de subir les flash de Sébastien.

Sur l'asphalteAu fur et à mesure que nous approchons de Coyhaique, la grosse ville de la XI région, le trafic automobile s’intensifie et nous fait pousser sur les pédales pour abréger. Mais la route se redresse bientôt et nous avons beau pousser tout ce que nous pouvons, le vélo n’avance pas très vite. Pour atteindre cette fameuse ville il nous faut franchir à nouveau un col à 500m et encore une fois, les chiliens se sont peu embarrassés de virage pour apaiser les mollets des cyclistes de passage. Alors que nous filions à toute allure, il nous faut 2h et demie pour finir les 12 derniers kilomètres de route pourtant asphaltée et nous n’arrivons à destination qu’à 17h passée.

Il nous faut frapper à plusieurs portes pour trouver un hospedaje à prix raisonnable avec de la place. Toutes les adresses conseillées par le lonely planet affichent complet et nous tentons donc notre chance à l’aveugle. Coyhaique est une drôle de ville. Il y a ici tout ce qu’il faut pour manger des glaces, mais dénicher un centre d’appel ou une laverie s’avère bien plus ardu et nous parcourons les rues de long en large pour découvrir ces perles rares. Nous voulions voir la laguna San Rafael, mais le prix des croisières en bateau est prohibitif. Comme il n’y a guère d’autres sites à visiter dans le coin, nous décidons donc de ne rester qu’une nuit au lieu des 2 envisagées.

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11 responses to “Sur la Carretera Australe 1”

  1. Impressionnant d’avoir de telles températures en patagonie. Encore une preuve du réchauffement climatique !

    • C’est bon, le réchauffement climatique s’est fini ce matin ! 🙂 Il fait à peu près 6°C et il pleut. Tout est rentré dans l’ordre.

  2. Je viens de rattraper plusieurs chapitres de retard et ce qui me frappe c’est le ton du récit: apparemment les expériences des derniers jours en milieu beaucoup moins hostile contrastent avec la galère des mésaventures dans le désert. Et toutes les rencontres semblent chaleureuses alors qu ‘au Pérou et surtout en Bolivie il y avait eu quelques regards hostiles. Je suis épatée de voir comme les gens accueillent volontiers dans leur jardin ou chez eux des étrangers de passage. Et on vous a même offert un repas . Quel sens de l ‘hospitalité. Je serais curieuse de savoir si des voyageurs dans nos pays peuvent raconter de telles histoires .

    • En effet, l’accueil des gens est plus agréable ici. Et parait il que c’est encore mieux en Argentine. Biensûr tout cela est vrai surtout en dehors des sentiers touristiques. La ou il y a plus de monde, c’est un peu moins le cas, mais ça reste quand meme plus sympa que la Bolivie. Pour l’hospitalité française, on a croisé un voyageur étranger qui nous en a parlé justement. Les expériences agréables semblent y être moins fréquentes…
      Pour l’arraignée on va se rattraper. On a une photo, mais c’etait une petite. A peine 3 cm de long.

  3. C’est vrai que cette partie du voyage semble majestueuse de bonheur à vous lire et nous sommes heureux de toutes vos rencontres aussi chaleureuses.
    Votre récit est passionnant de justesse et de poésie.
    quelle merveille ses bains, nous voudrions bien en être.
    Je vous embrasse

  4. Bonjour à vous 2 et oui toujours heureuse d avoir de vos nouvelles mais je n ai pas encore eu le temps de tout lire car à chaque fois c est tellement passionnant que je ne veux rien louper donc il faut y passer du temps en tout cas la Patagonie est un beau pays j ai hâte de tout lire je vous embrasse en attendant de suivre vos nouvelles découvertes

  5. Bonjour,
    Nous avons été en alerte orange mais maintenant le soleil est revenu. Les inondations ont cessé , nous avons eu des problèmes à propos des piscines qui ont débordé, des arbres qui ont été foudroyés ou déracinés.
    Pour le mal des montagnes Enzo et Clément nous ont dit que quand on a le mal des montagnes on a l’estomac qui bouge dans tous les sens et on a mal à la tête. Il est dû à l’altitude.
    Avez- vous vu des stades de foot en Argentine ? Avez-vous vu beaucoup de bêtes sauvages dans la jungle?
    Merci beaucoup de nous avoir répondu et à bientôt.
    Les enfants

    • Bonjour,
      Les symptômes sont correctes: grande fatigue, mal de tête, nausée, perte d’appétit, sensation de vertige, insomnie.
      La cause est le manque d’oxygène . L’air étant moins dense en haute altitude, chaque inspiration fait pénétrer moins de molécules d’oxygène dans le sang. On est essoufflé. Il faut respirer plus souvent pour capter autant d’oxygène qu’au niveau de la mer.
      Et si cela n’est pas suffisant, alors les symptômes apparaissent.
      Si on reste longtemps en altitude le corps s’adapte au produisant plus de globules rouges pour compenser le manque d’oxygène. Ainsi quand on redescend au niveau de la mer après quelques semaines, comme on a plus de globules rouges et que cela reste pendant 3 semaines , on a vraiment la forme.
      C’est pour cela que les footballeurs ou autres sportifs font un séjour en montagne avant une grande compétition.

      Nous n’avons pas vu beaucoup de stades de foot car nous ne sommes pas allés dans les grandes villes. Par contre il y a comme chez nous des terrains de foot partout.
      En Patagonie, dans le sud de l’Argentine et du Chili, ils font du rodéo, c’est le 2e sport national après le football. C’est à cheval, il faut attraper un taureau. C’est très festif.
      On a vu beaucoup d’insectes et d’oiseaux dans la forêt, un putois, des lapins dans les prairies.

      La Patagonie est un endroit superbe et préservé, habité depuis peu, les routes ont moins de 50 ans.

  6. Tant mieux que vous ayez plein de soleil!! C’est toujours plus sympas avec^^ ET les paysages valent vraiment le coup!!

    Ici aussi c’est la “canicule”!! Il fait autour de 12-13 °C et pas de pluie depuis 1 semaine et demi!! A croire que je ne suis pas vraiment en Angleterre!!

    Sinon bonne nouvelle: j’ai eu mon stage de fin d’étude chez Sanofi-Aventis route d’Espagne^^

    ps: tjs pas vu Twilight mais tout le monde me dit qu’il est troooop bien!!! J’te dirais ça Laeti 😉

    bisous à vous

    • Je suis sur que je vais finir par le voir avant toi… A Ushuaia peut etre. Pour mon anniversaire, j’arriverai peut etre à trainer Seb pour le voir.
      Tu me diras juste si c’est bien …
      Ah mieux que nous pour le temps, on a de la pluie et 6° depuis 3 jours… Mais c’est pas grave, c’est tellement beau.
      Félicitations pour ton stage, Je connais quelqu’un qui doit être content aussi
      Bises

  7. Qu’une journée de pluie apparemment, que du bonheur!!!!!!
    Du beau temps, des paysages magnifiques, des gens courtois, de la chaleur. Je vous envie !!!