Les désert de sable du Sud Lipez


Ce n’était pas le bon chemin

40km

La laguna mystèreLa journée démarre bien. Le lieux de bivouac a été bien choisi et nous profitons rapidement des rayons du soleil qui viennent réchauffer la tente. La température est correcte et nous sommes rapidement en ordre de marche. Nous sommes bien motivés, il n’y a pas de vent, il fait beau et ce paysage de western ouvre notre appétit de découverte. Très vite le chemin se perd dans le sable. Le topo indiquait un col à 4300m et le compteur nous indique déjà 4500m. De même il nous indiquait une montée de 2km et nous grimpons de 7km. Les premiers doutes commencent à pointer dans notre tête et les traces de vélos que nous suivons semble de même chercher leur chemin. Au loin quelque chose attire notre attention. Une voiture roule à vive allure sur une route qui semble aller dans la bonne direction. Passer la frustration de réaliser que nous ne sommes probablement pas au bon endroit, nous savons au moins quelle est la direction à suivre. Le chemin est difficile, mais il serpente dans des paysages magnifiques. Nous franchissons de petits canyons secs où l’érosion à donner aux roches des formes étonnantes, le tout à l’ombre de sommets aux cimes enneigées. Il fait bon, il fait beau et les paysages sont beaux. Tout autour de nous conspire à nous faire oublier la difficulté du parcours.

Nous rejoignons enfin la route qui se trouve être en bon état et nous mène rapidement à notre première lagune de couleur gris-bleuâtre à l’aspect de nacre dans laquelle patauge une foule de flamands roses. Le tableau est sympathique, mais l’odeur de vase est prenante. Nous refaisons le plein d’énergie tout en observant les volatiles. Bizarrement nous n’avons toujours pas vu le ballet quotidien des 4×4. Les doutes précédents reprennent de l’ampleur. Après avoir pris plein sud et n’ayant pas vu de trace de 4×4 ni d’autre lagune, nous sommes à présents sûrs de ne pas être dans la bonne vallée. Il est 15h, nous sommes dans le désert et nos réserves d’eau chutent. Nous avions tout bien planifié avec ce topo qui nous lâche. Après l’avoir maudit, nous prenons plein est vers la vallée qu’indiquait le premier topo. Le vent s’est levé et il nous souffle de face. La piste ondule au pied d’un beau volcan. Derrière un des nombreux relief apparaissent soudain des bâtiments vides et déserts. Certains sont en ruines tandis que d’autres sont presque neufs. Un panneau indique que nous nous trouvons au campamento Corina, un projet de tourisme euro-bolivien. Après en avoir fait le tour, nous dénichons en contre-bas un petit cours d’eau claire où nous pouvons faire le plein. Le moral remonte aussitôt. Après avoir rempli les 12l qui nous permettent de tenir un jour et demi nous poursuivons vers l’est en direction des lagunes Canapa et Hedionda.

Derrière un col à 4450m, une étendue blanche et plane se dessine au loin. Serait-ce Canapa ? Nous sommes encore un peu loin pour pouvoir distinguer grand chose. En tout cas le relief qui s’étend sous nos yeux pourrait bien correspondre aux descriptions des topos. Notre route part sur la gauche et rejoins un plateau plus bas. Les traces de 4×4 se font de plus en plus nombreuses. Le vent s’accentue encore et il faut pousser sur les pédales pour atteindre le bout de se petit plateau et découvrir une grande lagune. L’altitude correspond, la direction aussi, mais il faudra attendre d’avoir descendu les chemin qui nous mène au bord pour avoir la preuve. Un panneau indique l’hôtel Los Flamingos, seul hôtel à des kilomètres à la ronde. Plus de doute, nous avons retrouver le chemin. Au final, ce petit détour d’à peine 30 ou 40km nous aura coûté une bonne journée d’effort, à pousser les vélos plus qu’à pédaler ainsi qu’une bonne sueur froide. Reste encore un détail à régler. Il faut trouver un endroit où dormir alors que le vent est puissant et que le paysage manque de relief derrière lesquels s’abriter. Nous allons donc frapper à la porte de l’hôtel qui est connu pour être très cher.

Est ce Canapa ? Le gérant nous annonce une première volée de tarifs qui démarrent à 85$ US par personne, alors qu’un hôtel classique coûte en moyenne 60 à 80 $B pour 2, soit plus de 10 fois moins ! Comme il n’y a personne ce soir, nous finissons par négocier la chambre à 15$ US par personne avec le petit déjeuner. Une belle prouesse pour nous autres qui sommes généralement de piètres négociateurs. Cela reste tout de même de loin la chambre la plus chère depuis notre départ. Mais quel plaisir de prendre une douche chaude après 2 jours de salar et 3 jours de désert. Nous pouvons même utiliser la cuisine. Sébastien sort alors le réchaud qui ne veut pas fonctionner. Après démontage et nettoyage complet, toujours rien. Sur les conseils d’un garçon de l’hôtel, il tente une dernière manœuvre, aspirer un grand coup au niveau de l’arrivée d’essence pour tout décoincer. Pendant ce temps, Laetitia se voit autoriser l’accès à la gazinière et la cuisine reprend son cours. Après quelques époumonages et un léger arrière goût d’essence qui est rincer à l’aide d’une bière locale, le réchaud accepte enfin de fonctionner. Nous nous dirigeons ensuite vers le lit et son énorme couette pour une nuit de repos amplement méritée.

Dans le désert

46km, +700m

Laeti et les vigognesAprès une nuit sous cette couette épaisse et bien chaude ainsi qu’un petit déjeuner frugal pour des cyclistes du désert, nous reprenons la route vers le sud le long des lagunes où les flamands roses patientent à moitié endormis que l’eau dégèle enfin. Nous passons 4 lagunes : Hedionda, Chiar Khota, Honda et Santa Cruz. Passé cette dernière, nous entamons un faux plat montant de sable où rien ne pousse. Les couleurs tout autour se résument à nouveau à des tons d’ocre et de brun. Nous entrons dans une partie vraiment désertique. Nous entamons la montée vers un col à 4650m qui nous prend une bonne partie de la journée. Arrivés en haut nous sommes surpris par le paysage. A perte de vue s’étendent des dunes de sable. Une autre surprise nous attend. Des reste de glace subsistent de ci de là alors que la température est autour de 23°C. Ces petits blocs de quelques dizaines de centimètres de haut sont sculptés par le vent et résistent étonnamment aux chaleurs de la journée.

Tiens, du sable A la descente du col Sébastien fait une petite pause réparation pendant que Laetitia part en quête d’eau dans un hôtel tout proche. En effet, ce matin nous avons constaté des trous dans le pneu arrière et la chambre à air qui tentait de s’y faufiler. Puis nous repartons sur un plateau tout aussi désertique qu’avant le col. Bien que le terrain ne semble pas si difficile, nous avançons lentement dans tout ce sable. En fin de journée nous arrivons à une formation rocheuse à l’abri de laquelle nous posons notre tente, sous l’œil de viscachas curieux. La température descend vite une fois le soleil couché. Dernière surprise de la journée, le réchaud refuse catégoriquement de fonctionner. Après avoir tenté près d’une heure les mêmes manipulations qu’hier soir, nous finissons par nous résigner. Nous ouvrons une boîte de sardines que nous accompagnons de pain et en dessert un bol de céréales. Nous nous couchons le ventre plein, mais regrettons le plat de féculents que nous avions prévu ainsi que la casserole d’eau chaude pour se laver.

Nous fîmes feu de tout bois

59km, +500m, -300m

Le bivouac providentielAprès une nuit fraîche, nous nous réveillons à l’aube par -4°C et une tente couverte de givre. Ça faisait 2 semaines que la tente était sèche tous les matins. La surprise est donc de taille. En sortant de la tente, Laetitia se souviens d’avoir vu un tas de branches non loin et nous louons la personne qui a eu l’amabilité de nous préparer tout ça. Nous allumons donc un feu pour pouvoir démarrer la journée avec un bon thé bien chaud. La température reste assez basse, le feu providentiel nous réchauffe donc en plus les os. Le démarrage du vélo s’effectue sur une route assez propre. Nous arrivons même à atteindre les 20km/h, une éternité que ça ne nous était pas arrivé. Heureusement les choses reviennent vite à la normale et nous retrouvons régulièrement quelques bancs de sable et un peu de tôle ondulée. Nous évoluons dans un paysage de dunes de sable aux couleurs variées, tantôt jaunes, tantôt oranges ou rouges. Finalement la température se met à augmenter et il fait très vite 23°C. Nous croisons un 4×4 qui s’arrête à notre hauteur. Un jeune homme en sort et se précipite vers nous.
“Vous êtes français ?
_ Oui
_ Vous savez qui a gagné ?
_ Gagné quoi … ? Ah oui le rugby!
_ Oui, les français étaient en final hier soir
_ C’est vrai que c’est en ce moment …
_ Vous savez qui a gagné alors ?
_ Nous ne savions même pas qu’il étaient en final.”
L'arbol de piedra
Il repart donc sans sa réponse. Nous n’étions pas les bonnes personnes à qui demander. Sébastien espère que les bleus ont gagné pour pouvoir faire le malin lorsque nous iront en Nouvelle Zélande. Nous poursuivons ensuite vers le fameux Arbol de Piedra que nous avons pour nous tout seul. Contrairement aux photos que nous avions vu et l’idée que nous nous en étions fait, il n’est pas tout seul au milieu du désert mais en périphérie d’un site d’où émergent d’autres formations rocheuses. Cette pierre n’en reste pas moins étonnante et porte bien son nom avec sa base étroite qui supporte une masse plus important au dessus, à la manière d’un arbre et de ses branches. Contrairement aux jours précédents, la piste est suffisamment bonne pour que nous avancions à bonne allure. Nous arrivons sur le coup de midi à la laguna colorada, un record pour nous dans cette région. Au niveau de la lagune débute une réserve nationale pour laquelle l’entrée est payante. Sur notre topo de 2009, le tarif était de 30$B. En 2010, le prix à augmenté et est passé à 150$B. Nous n’avions pas du tout prévu cette dépense et nos stocks de bolivianos se trouvent être insuffisants. Nous nous retrouvons donc à la boutique du village attenant pour changer quelques dollars. Pas facile de connaître le taux de change ici et la propriétaire des lieux se montre particulièrement méfiante à notre égard. Après moult discussions, nous parvenons à un taux de 6.5 au lieu de 6.91 à La Paz. Comme elle n’est toujours pas sûre et à peur que nous cherchions à l’entourlouper, elle s’en va demander des conseils dans le village. Manque de chance pour elle, tout le monde lui annonce un taux autour de 6.80. Nous parvenons donc finalement à acheter quelques bricoles et à payer l’entrée du parc après que le gardien ait consenti à nous offrir un des billet au tarif des locaux.

La laguna colorada offre vraiment une vue surréaliste avec ses flamands roses, son eau mauve, ses berges vertes et ses quelques roches blanches. Ce paysage extraterrestre est dû à aux nombreux composants chimiques présents dans l’eau qui ont favorisé le développement d’une foule de micro-organismes qui donnent toutes ces Par contre, la route qui la borde et que nous remontons sur 17km est l’une des pires qui soient. Nous mettons 2h30 sur cette piste pourtant plate et nombreuses sont les occasions où nous sommes forcer de pousser les vélos. Après la route de ce matin, nous retrouvons les conditions plus classiques du Sud Lipez. S’en suit une montée vers un col à 4600m, soit 300m à gravir en 7 kilomètres. Cette fois la piste est bonne, mais c’est la pente qui se charge de nous ralentir. Avant d’atteindre le col, nous trouvons un endroit pour poser la tente, puis Sébastien se charge de la cuisine au feu de bois avec le reste des branches que nous emportées du bivouac précédent. Auprès des flammes, la température est bien supportable et on peut en profiter pour contempler le ciel étoilé tout en gardant un oeil sur le foyer. Il n’y a pas à dire, une bonne plâtrée de pâtes est plus sympathique qu’une conserve de sardines.

En plein vent

77,5km, +980m, -1100m

Salar de ChalviriQue de froid ce matin. Un petit vent glacial souffle déjà et nous nous disputons la plqce auprès du feu. Le petit déjeuner est vite avalé et nous nous mettons en route pour finir la montée entamée la veille. La pente commence assez raide ce qui nous permet au moins de nous réchauffer rapidement. Par contre, le vent qui nous avait habitué à n’arriver qu’en fin de matinée est déjà coriace et de face. Pour arriver en haut du col, qui se situe aux alentours de 4900m, nous mettons un bon moment et dépensons une belle énergie. À cette altitude un désert de pierres rouges à remplacé le désert de sable. Dans ce paysage monotone nous ne traînons pas et entamons aussi sec la descente vent dans le dos. Au passage nous croisons un engin de chantier qui est là pour améliorer la route. Au final, il l’aplanit certes, mais la rend toute molle, faisant ressortir les cailloux. Un régal pour les voitures mais pas pour les vélos. La descente nous amène vers le Salar de Chalviri tout en couleurs. Contrairement au Salar d’Uyuni, il est tout humide. L’eau hésite entre le vert et le bleu turquoise et dans l’eau se nourrissent quelques flamands roses. Un bien joli tableau après cette demi journée de roches rouges. Au bout du salar se trouvent des thermes. Nous décidons de pousser jusque là malgré la faim. Arrivés sur place il y a déjà une trentaine de 4×4 et le bassin grouille de monde. Mais le temps de manger tranquillement nos sandwichs, tout ce petit monde se remet en route, nous laissant l’eau pour nous tout seul. La température de l’eau est exquise, sans doute autour de 35°C et nous prenons un grand plaisir à traîner un peu dans le bassin quelques minutes. L’idée de se débarrasser d’une partie de la crasse accumulée depuis la dernière douche est bien sympathique aussi. La sortie du bain est un peu plus délicate avec le vent frais. Un couple de français nous annoncent que le col est très venteux. Nous nous relançons donc sur nos vélos délassés mais un peu soucieux de ce qui nous attend.

Vers le dernier colEn effet le vent est là et bien là. Nous nous approchons du désert de Dali en essuyant régulièrement des rafales de sable. Ce désert est une petite poche de sable jaune au milieu d’un grand désert rouge-orangé d’où émergent quelques roches déformées par le vent. Il n’y manque plus que quelques horloges fondues et le tableau serait parfait. Nous avons tout le loisir de l’observer car le vent qui nous arrive de face nous empêche quasiment d’avancer. La pente se raidit pour l’ascension du 2e col de la journée qui monte à 4730m et nous filons à l’allure extravagante de 4 ou 5 km/h. Quand nous arrivons à tenir sur le vélo car il faut souvent poser le pied à terre à cause de la couche de gravier. Nous atteignons le col autour de 18h. 16km de descente nous séparent du refuge et il fait nuit dans 1h. Nous décidons de tenter notre chance quand même. La route est assez bonne au début, mais ce maudit vent nous accompagne toujours. Nous apercevons la Laguna Blanca au loin alors que le jour diminue fortement. Au final lorsque nous arrivons enfin à proximité des lagunes, il fait nuit noire et nous ne voyons aucun signe de refuge. Nous décidons alors de poser la tente. Tanpis pour la douche chaude, tanpis pour le repas chaud. Nous nous contentons une nouvelle fois de pain, de sardines et de biscuits avant de nous glisser dans les duvets.

Vers San Pedro

62km, +400m, -2100m

Ça cailleL’intérieur de la tente brille des premiers rayons du soleil. Il est 5h30 et notre respiration crée des panaches blancs épais. Un coup d’oeil sur le thermomètre. Il annonce -9°C. Les bouteilles d’eau sont dures comme du béton et il nous faut une bonne dose de motivation pour nous extirper du duvet. Heureusement la température monte rapidement et le temps de finir le rangement de l’intérieur de la tente il fait déjà un bon -4°C. Dehors par contre il fait encore -9°C et les doigts et autres orteils sont mis à rude épreuve. Nous voyons enfin l’endroit où nous nous sommes posés entre 2 routes qui heureusement sont encore peu fréquentées ce matin. Pas de vue sur la lagune par contre. En même temps, de nuit ça n’aurait rien changé. Nous partons en direction de ce refuge que nous n’avons pas réussi à atteindre. il restait 5km, un peu trop pour les faire par une nuit lipézienne. Aussitôt arrivés, nous demandons un guide pour l’ascension du Licancabur. Pas de souci, départ demain matin à 5h. Hmm hmm, nous serions bien partis à l’assaut du sommet maintenant. La perspective d’attendre ici toute une journée suffit à nous faire renoncer à cette ascension. Après un petit déjeuner et une soupe de pâtes pour Sébastien, nous prenons la direction de la frontière, laissant derrière nous les lagunes.

Le poste frontière bolivien est perdu au milieu des sables. Dès notre arrivée le ton est donné, pas de bonjour mais un “quinze bolivianos !” On rétorque que c’est la première fois que nous avons besoin de payer à une frontière bolivienne. A cette simple contestation, le policier s’énerve instantanément. “On ne vient pas ici pour poser des questions. C’est la dernière fois que vous mettez les pieds dans mon pays. Dégagez d’ici !” Il tamponne nos passeport et nous somme de quitter les lieux sur le champ sur un ton menaçant. Voilà une belle façon de terminer le séjour dans le désert. Nous reprenons donc la route, mais cette fois-ci en territoire chilien. Il faut grimper quelques dizaines de mètres encore avant de se lancer sur la belle descente asphaltée de 45 kilomètres vers San Pedro de Atacama. Nous dévalons la pente avec plaisir sous les flash de photo de quelques routiers intrigués. La température monte en flèche et s’arrête à 44°C alors que nous traversons une zone de désert où les panneaux indiquent “campo minada”, nous invitant gentiment à ne pas sortir de la route.

Puis vient l’arrivée au poste frontière chilien. Cette fois-ci notre timing est meilleur. Nous arrivons vers 14h, le douanier vient de terminer sa pause déjeuner. Le contrôle sanitaire est lui aussi rapidement expédié, nous laissant l’accès à cette oasis qu’est San Pedro. Le charme des murs blancs et des rues en terre brune agit rapidement sur Laetitia. Après avoir déposé nos affaires à l’hôtel nous filons manger. Vue sur le LicancaburSan Pedro est une ville très touristique et ses tarifs nous changent de la Bolivie. Par contre le service est largement à la hauteur et nous nous régalons d’un menu de légumes et de jus de fruit frais après nos 2 semaines de pâtes et autres sandwichs au thon. Malgrès les airs de vacances à la plage et l’invitation à nous la couler douce, nous partons trouver une agence pour reserver des ascension de volcans. Nous choisissons de faire le Lascar demain. S’en suit une tentative de gros nettoyage de tout le sable et du sel que nous avons ramener du désert, mais qui se trouve écourtée par les protestations furieuses de la propriétaire de l’hôtel qui n’avait pas compris que nous souhaitions nettoyer autant de choses d’un coup et qui a dû relancer une seconde fois la machine à laver contenant notre linge tellement il était sale. Nous allons finir la soirée dans un restaurant bondé à l’ambiance chaleureuse avec ses cheminées et sa clientèle braillarde. Nous allons jusqu’à nous laisser tenter par une bouteille de vin chilien pour accompagner notre bonne humeur du soir avant d’aller nous reposer 4 ou 5h en attendant l’arrivée du guide pour l’ascension du lendemain.

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7 responses to “Les désert de sable du Sud Lipez”

  1. Je vous félicite pour toute cette route parcourue.
    Quel bonheur ce bain.
    On ressent votre persévérance jusqu’ici.
    observer de loin votre voie s’ouvrir un est vrai bonheur.
    Merci pour tous ces moments que vous nous offrez.
    Je suis admirative de votre force sur ce chemin de vie.
    Je vous embrasse
    j’espère qu’il vous reste un peu de maté.
    Le thé arrive

    • Bonjour Chloé,

      Oui, il reste du maté, du vrai qui plus est! Nous avons profité de notre passage en Argentine pour nous équiper : calabasse, bombilla et yerba maté. Il ne nous reste plus qu’à perfectionner notre technique 🙂

  2. merci seb et laeti de pouvoir vous accompagner derrière l’écran, votre aventure est tellement prenante que l’impatience de vous lire et de voir vos photos est grande!!!

    j’espère que vous ne ferez pas une indigestion de sardines…..

    Quand je vous lis, je partage avec vous le manque de confort, le froid, la chaleur (votre parcours devient mon opium!!!) – prenez bien soin de vous – je vous embrasse

  3. Votre mésaventure sur une fausse piste m a fait froid dans le dos: en y réfléchissant je suis en fait étonnée qu ‘il ne vous arrive pas plus souvent de vous perdre car je suppose qu ‘à chaque bifurcation il y a un peu un coup de poker. Et une erreur de quelques kms dans le desert , ça n ‘est pas une mince affaire. Au final c’est quand même un comble que vous soyez si heureux de retrouver des traces de 4×4!!La photo où Laeti s ‘émerveille devant les sillages de pneus vaut son pesant de cacahouettes.
    Et tous ces militaires dans ces lieux perdus? Pourquoi on les a postés là? Les autorités ont peur qu ‘on vienne leur faucher du sel?
    Et ces villages perdus eux aussi? Que font les gens qui y habitent ? de quoi vivent-ils? Comment se ravitaillent-ils?

    A voir le plaisir que vous prenez à retrouver une douche et un lit, on se dit que la civilisation a quand même du bon. Et même qu’ ici aussi , après la lecture de vos pages , le lit paraît encore plus douillet et la douche plus délicieuse. Le récit au jour le jour est tellement palpitant que j ‘en ai presque eu soif, puis froid, puis chaud , rien qu ‘à vous lire…

    • Nous avons tout de même des cartes pour nous diriger et fort heureusement, elles sont bien souvent suffisantes. Cette fois nous avions 2 descriptions de chemin et nous avons suivi la mauvaise. Nous avons croisé d’autres cyclistes un peu plus tard et ils ont aussi remarqué que le topo était erroné. Pour les militaires dans les lieux perdus nous ne savons pas trop. Les relations entre la Bolivie et la plupart de ses voisins sont un peu tendues. Des restes d’inimitiés liés aux guerres qui ont vu la superficie de la Bolivie fondre de 30%. Certaines frontières sont d’ailleurs toujours minées!
      Pour les villages, ce sont des agriculteurs souvent. Le quinoa se cultive beaucoup dans la région, quant bien même on imagine parfois très mal y faire pousser quoi que ce soit. Il faut dire que nous n’avons pas vu la saison des pluies sur place. Les salars sont alors recouverts d’eau et certaines terres aussi. Les sols sableux mélangés aux nombreux composants chimiques qui sont alors libérés naturellement semblent être des conditions particulièrement bonnes pour cette plante. La région produit parait-il, le meilleur quinoa du monde. Pour le ravitaillement de tout le reste, des camions passent régulièrement pour approvisionner les villageois.

  4. Quelle aventure! Je suis impressionnée par votre force! Comment arrivez-vous à vous motiver chaque jour et à ne pas perdre le moral? Je pense que vous devez être une poignée sur terre à accomplir de tels efforts! En tout cas j’étais bien morte de rire devant l’épisode du gars au 4X4 qui vous demande le résultat du rugby au milieu de nulle part!
    Merci pour vos récits qui me font découvrir des paysages et des situations dont je ne soupçonnait pas l’existence!
    Petite questions, dans votre récit “vers San Pedro” vous avez posté une photo de ce qui ressemble à un vers à l’intérieur de la tente ? Vous pouvez nous donner plus d’explication? (à moins que je l’ai ratée!)
    Je suis impatiente de lire encore et encore vos récits!
    biz

    • Coucou
      On croise quand pas mal de cyclistes , nous ne sommes pas les
      seuls et pas si originaux que ça.
      Pour la photo de la tente, c’est un fait le givre à l’intérieur qu’on a voulu montrer et au loin c une attache de la tente.
      Bises et merci pour ton message.