Dans les déserts de sel de la Bolivie


Le retour en Bolivie : du sable au sel

Thermes d'Enquelga Cette nuit à était particulièrement venteuse et le vent sournois a réussi à infiltrer pas mal de sable et de poussière dans la tente. Nous reprenons la route en direction des termes d’Enquelga. En chemin nous apercevons au loin 4 ou 5 autruches, qu’on appelle “suri” dans le coin. Le panneau que nous avions vu le 1er jour n’était donc pas une blague. Il y en a bien. Par contre elles sont peu nombreuses et très farouches. Elles commencent par détaler , puis lorsque que nous nous approchons un peu plus, elles s’assoient dans les arbustes et nous ne les voyons plus. Arrivés aux thermes nous en profitons pour dépoussiérer un peu quelques affaires, nous tremper les pieds dans cette qui n’est pas si chaude que ça et manger un paquet de biscuits bien appréciable. Puis nous partons en direction de Colchane où nous attend la frontière bolivienne. Quelques kilomètres avant d’y arriver nous tombons sur un tronçon de bitume flambant neuf, pile poil dans la direction du vent : un régal. Il faut dire que le vent souffle particulièrement fort. Nous atteignons facilement les 35-40 km/h sans pédaler, ce qui nous fait dire que nous avons choisi la bonne direction pour ce voyage. Nous arrivons finalement au poste frontière vers 12h25. A cette heure-ci ces messieurs-dames de l’immigration sont en pause déjeuner. Il faudra attendre 14h30 que les boliviens reprennent leur poste et 30 minutes de plus pour les chiliens pour pouvoir passer la frontière. Laetitia bout. A peine passer la frontière nous faisons le plein d’eau et sortons de la route asphaltée en direction du salar de Coïpasa. La piste est d’abord sableuse pendant une heure puis nous atteignons la croûte de sel. La première impression est assez étrange. Le cerveau semble interpréter tout ce blanc comme une belle croûte de glace et nous avons l’impression d’être sur un lac gelé, sans cesse craignant que la glace ne se brise. Rapidement la peur s’estompe et la facilité de roulage par rapport au sable commence à se faire apprécier. Quelques îlots de pierres flottent de ci de là. Nous en voyons un au loin avec quelques maisons de sel en ruine, mais une fois arrivés sur place nous sommes bien obligés de constater que leur état est trop désastreux pour pouvoir y dormir. Nous poursuivons jusqu’à la prochaine terre ferme et d’autres ruines encore. Nous y trouvons une troupe de militaires en poste qui s’apprêtent à passer la nuit entassés dans le fond de leur camion sous quelques épaisseurs de couvertures. Une maisonnette en brique de sel sert pour la cuisine et une autre pour les gradés, les autres sont en ruines. Lorsqu’on leur demande où nous pouvons poser la tente ils ouvrent des yeux tous ronds, apparemment étonnés que des gringos viennent ici pour le plaisir. Nous finissons par repérer une maison pourra nous abriter du vent qui continu de monter. La tente est vite installée sur un tapis d’herbes sèches qui composaient jadis le toit de notre abri. dehors le ciel s’embrase et rougit le salar dans un festival de couleurs un peu plus chaudes que l’air qui s’engouffre sous nos couches de vêtements.

L’épreuve de force

70km

Sur le salar de Coipasa Nous nous réveillons au son des militaires en footing. Cette nuit à été très venteuse une nouvelle fois, mais le positionnement stratégique de la tente nous a épargné d’être secoués. Nous prenons la direction du sel et dans notre naïveté partons tout droit dans la direction qui nous semble la bonne pour nous retrouver embourbés dans un saumur épais au bout de 100m. Peut-être est-il plus judicieux de suivre les traces de voitures qui vont d’îlot en îlot finalement. Demi-tour donc. En chemin nous croisons des militaires en panne sur le salar. Ceux-ci nous indiquent la direction à suivre, nous conseillant de rejoindre rapidement la terre pour éviter les passage où le sel n’est pas assez solide pour y pédaler. Nous faisons rapidement les 20km de plat qui nous amène à la fin du salar. Le tout début est très roulable sur une terre tassée et lisse, mais rapidement les conditions se dégradent et nous nous retrouvons à rouler sur un ripio affreux et ensablé sur lequel nous n’avançons plus. Il fait chaud, le vent qui est dans notre dos parvient à nous aider un peu quand même, mais la route est vraiment très sableuse dans ce coin désertique. Toutefois nous voyons des parcelles de terrains labourés dont nous apprendrons plus tard qu’ils sont prêts pour la culture du quinoa qui débute à la saison des pluies. Nous descendons régulièrement du vélo pour pousser. Depuis les militaires nous n’avons pas croisé âme qui vive pour estomper les doutes que nous avons sur les directions que nous ont données les militaires. Arrivés à un gros rocher couverts de cactus façon western américain, nous posons les vélos pour un pique nique les fesses dans le sable. Nos réserves d’eau s’épuisent inéluctablement sous cette chaleur et sur ce terrain épuisant, quand nous arrivons au village d’Hizo. Le village est vide de ses habitants et semble abandonné. Le puisLaetitia déniche un puis à l’ancienne sous un morceau de tôle et nous remontons un peu du précieux liquide à l’aide d’un sceau attaché au bout d’une corde. Réconfortés par cette trouvaille nous reprenons la route si droite, si monotone et qui nous force à pousser de plus en plus souvent. Après de nombreux kilomètres nous retrouvons le salar que nous n’aurions pas du quitter. Entre temps le vent à tourné et cette fois nous l’avons de face. L’heure aussi tourne et nous n’avons toujours aucun signe du village de Llica que nous aimerions atteindre ce soir. Nous croisons un grand-père en vélo qui nous annonce que notre destination se trouve à une dizaine de bornes. Lui file vent dans le dos vers Hizo qui n’est donc pas un village abandonné. Après un premier village qui n’est pas le bon, un col et la tombée de la nuit, nous arrivons enfin à Llica. Il y avait en fait 20km. Nous y trouvons un hôtel où nous partageons la chambre d’un autre cycliste. Nathanael est américain. Il est en Bolivie pour une thèse de sociologie sur l’impact du lithium sur les communautés du salar d’Uyuni. Plutôt que de rester derrière le bureau de l’université de La Paz il a préféré enfourché son vélo pour aller directement sur place poser ses questions aux populations concernées. L’hôtel est assez crade et rempli de gars éméchés en ce dimanche. Nous faisons le plein de vivre pour la semaine qui nous attend et nous couchons rapidement pour reprendre des forces.

Le Salar d’Uyuni

65km

Sur le salar d'UyuniAprès un départ tardif nous passons les ruelles sableuses de Llica où l’on nous regarde comme deux extra-terrestres avec nos vélos chargés comme jamais. A la sortie de la ville il faut passer par un poste militaire pour accéder au salar. La route commence par longer les bords du salar puis s’enfonce d’en l’immensité de sel par un ponton aménagé pour la saison pluvieuse. Rapidement nous arrivons à carrefour en Y. A droite la route semble avoir la bonne direction mais elle file tout droit dans le salar sans le moindre repère visuel reconnaissable. Il n’y a à l’horizon qu’un petit point discret dont nous n’arrivons pas à déterminer si c’est l’île que nous visons. Nous nous apercevrons plus loin que c’était la Isla del Pescador, une route tout à fait possible pour rejoindre notre bus. A gauche, le chemin prend la direction du volcan Tunupa. N’ayant qu’une carte et une boussole sous la main, nous décidons de la jouer sécurité et prenons la direction du volcan pour rattraper plus loin une autre route qui file plein sud vers l’île d’Inca Huasi. Au fur et à mesure que se dévoilent d’autres petits bouts de terre sur le salar nous quittons les traces de voitures pour partir dans des zones de sel vierges. Pendant 6h durant nous suivons la même direction avec une petite bande de terre en ligne de mire. Sous nos roues le sol du salar évolue régulièrement. Les cellules de sel hexagonales sont parfois concaves, parfois convexes et de hauteur variable. Certaines parties ressemblent étrangement aux murs incas du Pérou. Sur ce grand salar tout plat nous avons la chance de pouvoir aller où bon nous semble. Certaines années de petits murets de sel de 15cm se forment autour des cellules et empêchent les cyclistes de sortir des pistes toutes tracées. Nathanael nous avait annoncé un trafic intense sur le salar. Nous apercevons vaguement une jeep au loin mais le reste du temps nous sommes seuls au monde. A l’horizon les bandes de terre que nous voyons semblent flotter dans l’air. Vers 16h nous atteignons enfin l’île que nous fixions depuis si longtemps. Nous avons l’impression d’accoster à la manière d’explorateurs qui découvrent une nouvelle terre. Bivouac au milieu de nulle partNous prenons un peu de hauteur pour observer le salar et trouver la direction à prendre. Un petit point apparaît au loin et semble correspondre à l’île d’Inca Huasi. Toute fois il est un peu tard pour espérer l’atteindre ce soir, d’autant que la surface gondolée du salar nous donne le même effet que la tôle ondulée des meilleurs ripio du coin. Nous prenons donc le temps d’un goûter et décidons d’aller poser notre camp au milieu du salar en croisant les doigts pour qu’il n’y ait pas trop de vent cette nuit. Il n’est pas difficile de trouver un endroit pour poser la tente. Tout est plat a des kilomètres à la ronde. Par contre le vent se lève, nous enjoignant à nous presser. La croûte de sel est bien dure et il n’est pas aisé d’y planter les piquets. Pendant que Sébastien finit d’arrimer la tente, Laetitia rentre tout à l’intérieur pour éviter que cela ne s’envole. Sébastien tente tout de même de gonfler son matelas à l’extérieur et une rafale l’emporte au loin, l’obligeant à se lancer dans un sprint de 100m qui aurait très bien pu en faire 1000 ou plus. Le vent ne souffle finalement pas si fort que nous le craignions et il fait plutôt bon à l’intérieur de la tente où la popote est sur le feu. Nous avons entendu parler de températures extrêmes sur le salar et attendons de voir ce que la nuit nous réserve.

2e jour sur le salar

76km

Isla Inca HuasiAprès une nuit calme et sans vent, nous ouvrons les yeux avec les premières lueurs de l’aube. Un vent léger et froid parcours la tente et nous avons du mal à nous extirper de nos duvets. Mais au loin, l’île d’Inca Huasi nous invite à la rejoindre. Nous retournons sur le même tape-cul qu’hier soir pour franchir les derniers kilomètres qui nous en séparent. Alors que nous sommes plus qu’à quelques encablures de l’île, nous voyons notre premier 4×4 qui fonce à toute allure sur le salar. L’île est belle avec sa coiffe de cactus centenaires. Les quelques bâtiments qui ont été construits ont été forts bien faits et le tout est assez photogénique. Comme tous les autres îlots du salar, Inca huasi est fait de roche volcanique rouge qui détonne avec le blanc lumineux du sel. C’est une roche légère et très abrasive sur laquelle ne pousse pas beaucoup de plantes à l’exception des cactus et de quelques arbustes rustiques. Après un petit goûter où Sébastien craque pour une soupe de pâtes, nous partons faire le tour rapide de l’île. Les tables ici sont faites de sel et les meubles en bois de cactus. Un spécimen de cactus annoncé vieux de 900 ans nous montre à quel point cette plante pousse lentement. La moindre poubelle de l’île nécessite facilement 4 à 500 ans de pousse ! Les autres touristes présents sont curieux de nous voir en vélo et nous posent quelques questions.Rapport de force Vers midi nous enfourchons à nouveaux nos bolides pour aller manger sur le salar et nous livrer à la classique séance de photos en trompe l’oeil. Nous nous sentons bien dans cet environnement paisible. De plus il fait chaud et nous avons le vent dans le dos. Du coup nous traînons un peu en route et prenons le temps d’apprécier nos derniers moments ici. Nous sommes passés par une foule de 4×4 qui filent vers la terre, ce qui nous rappelle que nous devons avancer un peu aussi. Le vent à discrètement changé d’orientation et ne nous aide plus beaucoup à avancer. Vers 16h30 nous arrivons sur le chantier d’une route en construction qui nous ramène à terre. Cette fois nous avons le vent de face et il souffle furieusement, nous rappelant quelques passages du Chili. Une fois à terre nous retrouvons les pistes en ripio qui ne nous avaient pas trop manquées. La nuit approche et nous n’avançons plus beaucoup dans les chemins sableux. Nous apercevons une ruine au loin. Après un petit ménage pour débarrasser les briques nous pouvons y installer la tente à l’abri du vent qui ne faiblit pas.

L’entrée dans le Lipez

75km

Le marcheurNous émergeons de notre nuit réveillés par le doux son des 4×4 qui font rugir leur moteur pour monter la petite route sableuse toute proche de notre abri. La nuit a due être un peu fraîche car les bouteilles sont toutes gelées ce matin. Après un petit décrassage du réchaud qui nous fait des caprices nous nous mettons en route pour le village de San Juan. La piste démarre par du sable qui nous oblige à pousser sur les pédales d’entrée de jeu. Rapidement nous remarquons des traces peu communes dans le sable. Comme deux roues de vélo parallèles et au milieu, des pas. Il s’agit d’un compatriote qui vient de traverser le salar d’Uyuni à pied pendant 6 jours en tractant une carriole faite-maison pour transporter tout son matériel. Nous échangeons quelques impressions sur nos modes de voyage respectifs, sur les parages et sur nos itinéraires prévus. Il se dirige comme nous vers les lagunas, mais mettra juste un peu plus de temps pour y parvenir. Nous lui souhaitons bonne chance et nous remettons en selle. Il y a des chemins un peu partout et ils partent dans toutes les directions. Ce n’est pas toujours évident de trouver la bonne voie. Heureusement, armés de nos topos rédigés par de précédents cyclistes nous arrivons à nous repérer dans ce labyrinthe. Le chemin que nous empruntons est très ensablé et il faut encore une fois pousser régulièrement. Cette débauche d’énergie finit par réveiller nos estomacs et nous déjeunons avant d’atteindre San Juan. Là bas nous faisons le dernier ravitaillement avant San Pedro de Atacama dans 5 jours. Il y a ici tout un tas de boutiques qui proposent biscuits, bonbons, bières et vin mais malheureusement pas de fruit ni de légume. Nous faisons le plein d’eau pour 1 jour et demi et filons chercher du pain à l’unique boulangerie du coin, une maison dotée d’un four. Malheureusement la fournée du jour n’est prévue qu’à 16h30. Nous nous rabattons donc sur le pain de la veille qui est bien plus frais que celui que nous mangeons depuis 3 jours. S’ensuit une pause goûter au bord d’une marre où sébastien profite de l’eau pour débarrasser la chaîne et les plateaux de tout le sel accumulé sur les 2 salars. Ça fera un peu de place pour le sable 🙂 Nous quittons San Juan à l’heure où les touristes en 4×4 viennent d’y poser. La piste démarre par une belle couche de sable. A la vue de la plaine qui s’étend sous nos yeux, nous craignons de devoir en baver sur plusieurs kilomètres, mais à notre grande surprise, nous nous retrouvons très vite sur une sorte de salar tout plat et bien dur, un régal surtout avec la petite brise que nous avons dans le dos. Nous avançons droit sur le volcan Ollagüe sur cette surface grisâtre lorsque le vent se met à changer de cap brutalement et nous souffle droit au visage. Il nous faut à nouveau forcer sur les pédales pour avancer.La salle des opérations Nous sommes au beau milieu d’une large étendue toute plate et nous cherchons un abri pour la tente. Au loin se dessine un petit monticule avec quelques bâtiments au pied. Il nous faut encore une bonne demi-heure de pédalage sur le sol qui s’est considérablement ramolli pour y arriver. C’est le camp militaire de Chiguarra. Nous y arrivons alors qu’il commence à faire nuit. Toutes les bâtiment ont les vitres brisées et nous ne voyons pas âme qui vive à l’horizon. Nous faisons le tour du propriétaire et décidons de nous installer dans l’un des dômes du camp quand soudain nous apercevons une ombre qui s’engouffre dans un bâtiment plus loin. En fait le camp est bien occupé. Il y a une dizaine de militaires en poste. Avec ce vent qui souffle ils étaient bien au chaud à l’intérieur et ne nous avaient pas vu arriver. Ils proposent de nous installer dans la “salle de opérations”, une des rares pièces avec des fenêtres dans ce camp décrépi. Contrairement aux militaires de Coïpasa ils sont bien plus sympathiques et nous discutons un peu avec eux. Nous nous retrouvons donc à poser notre bivouac entre 4 murs et un toit dans une pièce à la température douce avec de la place pour nous étaler. Quel luxe !

Finit le plat

57km, +800m, -200m

Montée dans le sablePour une fois nous n’avons aucun mal à sortir du duvet. En cette heure matinale, la température dans la pièce est encore très bonne alors que la nuit à été glaciale dehors et que les premiers rayons du soleil peinent à faire repasser l’atmosphère au dessus de 0°C. Pas de tente à replier, du coup nous sommes vite prêts et nous décollons une heure plus tôt que d’habitude. Lorsque nous sortons il fait tout pile 0°C. Nous sommes couverts de tout ce que nous pouvons. Pas un bout de peau ne dépasse. La route commence par du plat sur le salar d’Ollagüe avant d’arriver aux pieds des montagnes. Nous devons franchir un premier col à 4200m. Dès le début les chemins s’ensablent. Nous avançons comme nous le pouvons et il faut pousser souvent. Entre le ripio, les tas de sable et les pierres de la taille d’un ballon de foot, la navigation est difficile. A certains endroits, le passage des 4×4 à créé des ornières bien profondes dont il n’est pas évident de se sortir. La température monte rapidement et l’effort intense à fournir nous réchauffe aussi de l’intérieur. Heureusement la vue sur les salar et les volcans nous encourage. Et en voyant les touristes enfermés dans leurs bulles de verre poussiéreuses, nous nous souvenons pourquoi nous avons choisi le vélo. Nous arrivons au bout de 5h après avoir bien entamé nos réserves de biscuits et d’énergie. De l’autre côté du col, la palette de couleurs se garnie à nouveau et nous avons le droit à de l’orange, du vert, du jaune que nous n’avons pas eu depuis longtemps. Les pistes par contre ne sont pas bien meilleures. Ça a beau descendre, nous ne sommes toujours pas très rapides. Nous rejoignons la “route internationale”. C’est une large bande de terre durcie, mais non asphaltée sur laquelle nous avons l’immense plaisir de ne plus avoir de calamina. Pour cette section nous avons 2 topos différents. Un premier indique un chemin à 10km, le second à 20km. C’est au milieu d’une belle descente que nous tombe sur le premier chemin. Après quelques secondes d’hésitation, nous decidons de poursuivre sur cette belle route sans sable 10km de plus. Alors que nos réserves d’eau viennent à manquer nous passons devant un cours d’eau claire avec une belle plage et une vue agréable sur les 2 sommets qui nous encerclent. Encore du sableElle est parfaite pour le goûter. En posant son vélo, Sébastien voit une nouvelle fois voler sa béquille. Heureusement nous avons des vis de rechange. Nous reprenons la route alors que l’heure se fait tardive. cette route est une succession de petites montées et descentes peu méchantes mais le reste de la journée à déjà tellement usé nos jambes que nous peinons à franchir les 10km qui nous séparent de la bifurcation vers les lagunes. Après quelques hésitations, nous finissons par trouver un chemin qui semble correspondre. Le topo indiquait : “un chemin qui part bien à droite pour descendre sur une route qui ne ressemble pas à grand chose”. Des traces de vélos finissent de nous convaincre quand bien même elles ne veulent pas dire grand chose. Il est déjà 17h30. Nous posons la tente dans un paysage superbe de touffes d’herbes verte fleuries en jaune, avec au loin une lagune d’un bleu intense et des rochers rouges éparses torturés par le vent. Il ne fait pas encore froid et le vent reste calme. Nous en profitons pour faire quelques réparations sur les vélos puis nous filons tous les deux à l’abri pour une légère toilette salvatrice suivie d’un repas de pâtes pour recharger les batteries.

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