Sur les volcans chiliens


L’ascension du Lascar (5600M)

Au bord du cratèreVers 5h du matin, Freddy notre guide passe nous prendre à l’hôtel. Première surprise, il parle français. Ça nous reposera un peu les méninges de pouvoir utiliser une langue que nous maîtrisons. La route dure 3h dont une bonne partie sur une piste défoncée dans la montagne Ce qui nous laisse le temps de faire la connaissance avec ce sympathique chilien, bourlingueur à ses heures. Arrivés au pied du volcan, il nous sert un petit déjeuner de sandwich jambon/fromage, de fruits et de noix assez copieux pour démarrer l’ascension. Il nous donne ensuite notre “ration de marche”: du chocolat, des barres de céréales et des fruits. Le Lascar est un petit volcan par rapport à ses voisins. Du pied au cratère il y a autour de 500m et 100m de plus pour le sommet. Une petite ballade assez simple le long d’un chemin bien tracé où notre guide n’a pas grand chose à faire; Nous discutons donc de tout et de rien, de son séjour en France, de notre voyage. Nous échangeons nos impressions sur les différents pays, les gens et la politique. Résultat la montée se fait toute seule, d’autant que notre séjour prolongé en altitude nous à déjà bien acclimaté. Comme la journée est belle et que le vent se fait discret, nous profitons à loisir du cratère béant qui nous envoie ses fumerolles soufrées et du panorama sur les nombreux autres volcans qui nous entourent. Dans toutes les directions nous pouvons en voir 5 ou 6. Leur densité est impressionnante. Tout en bas dans la plaine, la laguna de ce matin revêt maintenant une couleur nacre et un aspect satiné, contraste de douceur dans ce monde volcanique si aride. Mais l’aspect est trompeur et il ne faut pas s’y méprendre. Comme beaucoup d’autres, elle contient un joli cocktail d’arsenic de souffre et d’autres sympathiques composants chimiques qui auraient vite fait de vous brûler la peau. La descente est vite expédiée. Nous croisons le couple de brésiliens que nous avons passés à la montée et qui semblent un peu à la peine. Nous prenons le temps de nous poser, de contempler et de poursuivre les discussions avec le guide, puis c’est le retour en voiture. Nous pouvons voir cette route qui nous a tant secoué à l’aller. Vers 16h nous sommes à nouveau à San Pedro. Après cette journée agréable et ce petit sommet de mise en jambe, nous retournons à l’agence pour payer l’ascension de demain l’Aucanquilcha, un sommet à 6100m un peu plus costaud.Au sommet du volcan Mais quand nous arrivons soudain ce n’est plus possible et on nous propose d’autres sommets moins intéressants. Au plaisir de cette journée agréable succède la frustration et le sentiment de s’être fait avoir quand la promesse de pouvoir faire un sommet costaud après avoir consenti à faire un sommet simple vole en éclat. A nouveau nous faisons le tour des agences pour trouver une solution de secours pour occuper la journée de demain. Les ballades en 4×4 que proposent la plupart des agences ne nous excitent pas et les sommets qu’on nous proposent sont encore plus simples que le Lascar. Nous finissons par atterrir dans une jeune agence. D’entrée le courant passe bien et nous cherchons ensemble sur la carte un sommet qui pourrait nous plaire. L’heureux élu et le Sairecabur sur la frontière. Il fait 5980m, est un peu plus dur et bénéficie d’une belle vue sur la dernière partie de notre périple désertique en vélo. Le départ est fixé à 4h30 demain, nous pouvons maintenant aller sereinement observer les étoiles lors de la visite d’un centre astronomique. Le ciel du désert d’Atacama se prête particulièrement bien à l’observation des étoiles et l’astronome Alain Maury en professeur expert nous passionne pendant 2h avec ses explications. Il nous refait l’histoire de l’astronomie de façon captivante, puis viennent les observations de Jupiter et de ses satellites, de nébuleuses, de galaxies lointaines appelées nuages de Magellan qu’on observe que dans l’hémisphère sud, d’une géante rouge, d’une étoile naissante et d’une étoile mourante. Tout un tas d’objets célestes forts intéressants. Nous sommes de retour à l’hôtel à minuit … la nuit sera courte.

L’ascension du Sairecabur (5980m)

Vue sur le LicancaburLe réveil sonne bien trop tôt ce matin. Dehors il fait toujours nuit et la température est fraîche ce qui aide un peu à réveiller nos esprits sommeillants. Le pickup arrive avec à son bord Sergio, notre guide, ainsi que Pablo et Paula, deux de ses amis. Sergio étant un peu malade, il leur a demandé un coup de main pour assurer la sortie. Nous trouvons cela assez pro de sa part. La route qui mène au démarrage de la randonnée est encore plus remuante que celle d’hier et finit même par devenir impraticable à cause de bloc de glace. Tant mieux, ça fera moins de voiture et plus de marche. Nous remontons donc à pied la fin de la route jusqu’à la base de la montagne. 2 choix se posent à nous. Soit nous remontons la voie normale par un chemin tracé qui nous amène quasiment en haut, soit nous faisons notre propre voie en partant droit sur le flanc qui nous fait face. Nous choisissons la 2e option qui s’annonce un peu plus intéressante. Le Sairecabur est un gros tas de cailloux posé là au milieu des volcans.Du bas il ne paraît pas si haut. En réalité le sommet est caché et la montée dans les pierres fait bien 500m dans une pente autour de 45°. Parfait pour nous réchauffer rapidement. C’est Pablo qui mène le groupe. Nous naviguons de pierre en pierre en faisant très attention de ne rien faire tomber sur les collègues qui sont dessous. Nous faisons une petite halte en cours de route pour admirer le panorama sur le désert d’Atacama et sur le Licancabur tout proche avec sa forme conique parfaite. L’ascension se poursuit avec de la neige qui vient un peu perturber notre cheminement. Puis nous atteignons le sommet par un beau soleil, sans une trace de vent. Nous en profitons pour faire une belle pause, de faire quelques offrandes à la Pachamama et de dévorer notre ration de marche. Du sommet, les deux cols qui nous ont donné tant de mal en vélo paraissent si inoffensifs, à peine 2 petites bosses discrètes dans le paysage. Nous prenons plaisir à observer sous un angle différent tous ces lieux qui nous ont marqués et à nous remémorer quelques anecdotes. Après seulement deux jours sans vélo, toutes les situations difficiles sont déjà transformées en bons souvenirs. Malgré le soleil qui nous berce, nous finissons quand même par redescendre. Nous décidons de passer par l’autre côté et de rejoindre le chemin de l’ancienne mine de souffre. Comme à la montée il faut se frayer un chemin au milieu des rochers. Nous progressons tranquillement quand nous nous apercevons au bout de 20 minutes qu’il manque Pablo à l’appel. Sergio et Paula nous rassurent en nous disant qu’il a une bonne expérience de la montagne et une connaissance toute particulière de ce sommet. Nous poursuivons donc en ralentissant le rythme pour qu’il nous rattrape. Après 1h, toujours pas de signe de lui. Nos alarmes commencent à s’allumer, mais pour Sergio et Paula, il a sans doute pris un autre chemin. A force du temps qui passe à scruter régulièrement dans toutes les directions pour essayer de l’apercevoir, les mines deviennent de plus en plus graves. Nous finissons la descente sans plus de nouvelles. Côté chilien, l’espoir est encore fort de le retrouver à la voiture. Côté français, nous nous plions bien malgré nous à la décision de poursuivre sans retourner en arrière pour rechercher une trace de Pablo. A la voiture il n’est pas là et bien entendu les portables ne passent pas. La décision est alors prise pour redescendre un peu en quête de signal pour appeler des amis guides de montagne à la rescousse et lancer les recherches. Ici, point de PGHM sur le qui-vive et pas plus d’hélicoptère. Au sommet du volcanC’est donc naturellement qu’on appelle les connaissances en premier. Pendant ce temps là, l’heure tourne. Une fois les amis contacté, Sergio décide de se coordonner à San Pedro, à 1h30 d’ici. Le scénario commence à prendre une tournure tragique aux yeux de Sébastien. Laetitia pense plutôt qu’il a dû se perdre dans la descente et qu’il est descendu trop bas. Nous continuons de proposer notre aide, mais pour des histoires de responsabilité nous sommes déposés à l’hôtel tandis qu’ils retournent chercher leur ami dans la montagne. Au bout de 3h alors que nous sommes affairés sur les vélos, Paula vient frapper à la porte de l’hôtel pour nous annoncer la nouvelle. Il était descendu un peu trop bas et a préféré passer par un autre chemin plutôt que de devoir remonter. Tout est bien qui finit bien, même si le principe de redescendre de la montagne tout en laissant quelqu’un derrière nous nous aura profondément marqué. Et nous continuons à douter de la pertinence des décisions qui ont été prise cet après midi. Le soir venu, nous allons fêter notre dernier jour à San Pedro dans un restaurant qui nous a été conseillé par les guides : les Délicias de Carmen. Au menu, un bel empenada de queso pour démarrer suivi d’un pastel de choclo savoureux pour Laetitia, une sorte de gratin de maïs légèrement sucré et délicieux. Quant à Sébastien, il se laisse tenter par de la langue de bœuf servie fondante et accompagnée de pommes de terres rissolées et d’une farce froide dont la composition restera un mystère. Les assiettes sont succulentes et généreusement servies. Il nous faut chercher au fin fond de notre gourmandise pour trouver un peu de place pour un dessert. En cadeau bonus nous avons le droit à une nuit de 7h de sommeil.

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17 responses to “Sur les volcans chiliens”

  1. Bonjour Laetitia et Sebastien une fois de plus c est avec joie que nous recevons votre mail encore de très belles photos avec de bonnes explications on a l impression de voyager avec vous quelle chance on a vous nous gâtez nous sommes allés manger chez Sophie et Nico nous avons passé une super soirée nous avons hâte de partager un repas en votre compagnie nous vous embrassons et vous disons à très bientôt

  2. Je vous envie d’avoir admirer notre galaxie et plus loin encore à partir du désert d’atacama.

    J’imaginevotre angoisse d’avoir “perdu” votre guide Pablo!!!….. ” heureusement tout est bien qui finit bien”. Jevous trouve en super-forme – Bravo et….vivement la suite!!!

  3. MAGNIFIQUE
    C’est impressionnant de voir sur vos photos le contraste des couleurs, je pense que vous deviez rester des heures à contempler le paysage.
    En tout cas à Sairecabur, ça devait être sympa de passer par des endroits différents : glace, rochers, les montées puis le plat.
    BOUJOU

  4. Bravo pour ce beau parcours
    Les photos sont superbes et reflètent bien votre récit. c’est merveilleux de vous suivre.
    J’imagine votre envie furieuse de faire le chemin sens inverse pour retrouver vote guide.
    Prenez bien soin de vous et continuez à vous régaler dans des petits restos, notez les recettes pour le retour.
    Belle continuation
    Je vous souhaite de bien belles rencontres sur ce chemin captivant et stimulant.
    Je vous embrasse
    Chloé

    • C’est marrant que tu parles de restaurants. Nous sommes justement en train de lire ton commentaire à table dans un petit restaurant avec vu sur le Pacifique dans la ville de Quemchi sur l’île de Chiloe. Une bonne petite soupe pour se réchauffer dans ce lieu si pluvieux 🙂

  5. Belle journée à vous deux les amoureux du bout et du haut du monde,

    Je préfère vous imaginer à table dans un petit resto local en train de vous régaler les yeux que sous la tente sans gaz avec le pain de trois jours et de la sardine en boite.

    Profitez bien de cette escapade philosophique et physique.
    Au plaisir de vous lire très vite.

    Votre blog me rend addictive à vos histoires et votre mode de vie

    Je vous embrasse

  6. Bonjour les aventuriers,

    Vous êtes ou plutôt étiez à Quemchi sur l’île de chiloe, en visionnant votre parcours sur google earth , je vous pose cette question : dans quelle direction repartez-vous?…. faîtes-vous le tour de l’île?

    Pour le petit resto de quoi se composait votre soupe? vos infos pour mes futures recettes seront les bienvenues.

    bisous

    • Nous partons vers le sud, sur la carretera australe (route 7) depuis la ville de Chaiten vers Puerto Natales. Nous avons traversé l île par la cote est et n avons pas eu le temps d aller voir les pingouins a l ouest …

      Pour la soupe c etait annonce comme un potage de legumes. Dedans il y avait pas mal de viande et quelques legumes 🙂 Rien d exceptionnel, mais tres agreable par le temps qu il faisait a ce moment la.

      Bon courage pour l hiver qui arrive

  7. Bonjour,
    Nous sommes les enfants de la classe de St Aunès et nous espérons que tout se passe bien. Nous venons de lire vos dernieres promenades: quelle aventure !
    Ici il pleut souvent et nous sommes en alerte orange , nous espérons que vous avez du beau temps.
    Nous voudrions savoir si le sel du désert est comestible. Avez-vous caressé des viscacha? Avez-vous rencontré d’autres animaux?
    Laetitia nous aimerions savoir si ta main ne te fais pas souffrir;
    Nous vous parlerons tous les 14 jours, on pensera à vous , au revoir et à bientôt.

    • Bonjour à tous,

      Nous espérons que les vacances se sont bien passées et que les inondations ont enfin cessées. Nous en avions entendu parler jusqu’ici. Est ce qu’il y a eu beaucoup de dégâts ?

      Pour le sel du salar, il n’est à priori pas comestible car il contient tout un tas de produits chimiques comme le Borax et le Lithium qui sont extraits par des usines. Toute la région contient beaucoup de produits comme ceux là et il faut d’ailleurs faire attention si l’on veut prendre de l’eau dans les rivières.

      Les viscachas sont beaucoup trop timides pour que nous puissions les approcher et beaucoup trop rapides pour que nous puissions les toucher par surprise. La plupart s’enfuient à toute allure dès qu’ils nous voient approcher. Ils sautent de rochers en rochers et courent se cacher dans leur terrier.
      Nous avons croisé beaucoup de flamants roses, il en existe 4 types avec ces becs ou des pattes de couleurs différents et plus ou moins grands. Nous voyons aussi souvent des oies et beaucoup de Vigognes, elles sont de la même famille que les Lama mais sont sauvages et vivent à plus de 3000m d’altitude, elle ont une robe fauve….Leur laine est très rechargée car fine et chaude et elle ont faillies disparaître à cause de braconnage.
      La main de Laëtitia ne lui fait plus mal mais elle a perdu en force et a du mal à pincer ou à ouvrir certaines fermetures mais compense avec la main gauche.

      Nous nous sommes bien remis du désert, avons réparé toutes les gerçures car avec l’air très sec, nous avions les lèvres et les mains toutes gercées et pleines de crevasses.

      • Votre question sur le sel d’Uyuni nous a fait un peu réfléchir et nous avons refait quelques recherches. Le sel contient bel et bien tout un tas d’éléments chimiques mauvais pour la santé, mais il y a quand même un peu d’exploitation pour en faire du sel de table comestible. Il faut pour cela le traiter pour enlever toutes les choses dangereuses pour la santé, mais ça se fait. Toute fois, l’exploitation qui est faite reste petite. Elle a lieu autour de la ville d’Uyuni et est toujours faite à la main, en tout cas pour le ramassage du sel.

    • Au fait les enfants, savez ce qu’est le mal des montagnes , à quoi est il du? Comment arrive-t’il?

  8. C’est quand même incroyable de voir comme l ‘organisme s’adapte aux conditions extérieures. Combien de temps faut il pour s’acclimater à l ‘altitude? Normalement pour nous autres habitants de basses terres, au delà de 4000m il y a des problèmes qui surviennent, non? Lesquels exactement? Vous a en avez ressenti les effets?Vous avez encore la sensation que les efforts là haut sont plus durs? Et pour l ‘acclimatation , c’est juste une histoire de globules rouges en plus? Mais un surplus de globules, ça n ‘entraîne pas d’autres conséquences? Quand on redescend par exemple? J ‘ai cru lire que les gens qui vivent en permanence en très haute altitude ont carrément un système de vaisseaux sanguins modifié, plus de capillaires.
    Je suis surprise de voir à quel rythme vous enchaînez efforts intenses sur le vélo, nuits très courtes et pas toujours très confortables et exploits en altitude: comment est ce que vous tenez le coup? Et vous n ‘avez pas envie parfois de vous poser dans un endroit et de laisser tout simplement filer le temps , de ne RIEN faire, prendre le temps de jouir tout simplement du lieu?

    • Combien de temps pour l’acclimatation ? Difficile à dire. Ca dépend un peu de l’état dudit organisme au départ 🙂 Pour être sûr de son coup, vers 3000m il vaut mieux éviter de monter de plus de 500m par jour entre chaque lieux de repos, avec si possible un passage plus haut dans la journée. De notre côté, au moment de faire les volcans, nous avions déjà plus d’un mois à 4000 et plus. Du coup l’acclim était plus que faite. Il nous a semblé que l’organisme à une forme de mémoire. Nous étions déjà monté à plus de 5000 au Népal et cette fois ça nous a paru plus facile d’y retourner. Nous avions quand même le souffle court par le manque d’oxygène. D’ailleurs les gens qui habitent en altitude comme ça ont la cage thoracique plus développée.

      Quand on redescend plus bas, le stock de globules en plus est sensé donner la pêche pendant 2 a 3 semaines. Mais avec les côtes cassantes de la Patagonie, nous avons l’impression de les avoir déjà tous cramés en 2 jours !

      Pour les personnes sensibles à l’altitude ou celle qui sont montées trop vite, ils peuvent développer ce qu’on appelle le Mal des Montagne, un ensemble de symptômes allant des maux de tête violents, aux vomissements à l’œdème cérébral ou pulmonaire qui est en général fatal.

      On a passé 2 jours a Bariloche a se reposer, faire du blog, dormir, manger, réparer qq trucs, on est même resté toute une journée sans sortir. On dort pas si mal dans la tente, si on trouve une endroit plat et moelleux, on fait des nuits de 10 heures.
      Bises

  9. suite à ton dernier poste seb, nous voilà rassurés sur votre condition physique et tant mieux car il vaut mieux, comme vous, être bons sportifs car tout de même votre parcours est loin des sentiers battus.

    Vivement de vos nouvelles pour nous faire découvrir encore et encore de si beaux panoramas et la vie qui se déroule si loin de chez nous.

    bisous

  10. Coucou

    C’est super de vous lire !
    Chapeau pour le parcours, vous avez une volonté de fer !
    Au plaisir de continuer à vous lire 🙂

    • Salut !
      Quelles sont les nouvelles de Valtech ? Ca nous fait tout drôle d’être aussi loin du bureau. La vie a changée radicalement et elle n’est pas déplaisante 🙂
      Heureusement qu’il nous reste 9 mois pour nous préparer psychologiquement au retour 🙂 Ça ne sera pas de trop !