Carraz – Huancayo : 2e épisode de vélo


Carraz à Huaraz J1

73kms, 1100m

seb en routePour aller à Huanuco, nous décidons de prendre par la route qui passe par le Parque Nacional Huscaran. Pour cela nous prenons la route qui passe par Huaraz. En sortie de Caraz, un panneau nous indique 54km. De ce que nous jugeons sur notre carte, une vingtaine de kilomètres de plus nous emmènerons jusqu’au parc, soit 70km sur la journée … faisable. La route qui mène à Huaraz est la route nationale 3. Une grosse route asphaltée qui circule beaucoup. Arrivé à Carhuaz, nous déchantons déjà. Il est 12h et nous n’avons fait 30km. Pire encore, Carhuaz est situé bien avant la moitié de la route vers Huaraz ! Les premiers doutes s’immiscent. Nous déjeunons tout de même au soleil sur la Plaza de Armas au son d’un orchestre qui semble jouer en l’honneur d’un mariage. S’ensuit un petite glace pour nous remonter le moral et nous sommes repartis. Certes l’asphalte roule bien, mais la circulation dense nous gâche le plaisir. On nous frôle, on nous klaxonne le tout dans un brouhaha continu et dans une odeur de gaz d’échappement. 50km au compteur et nous sommes toujours loin de Huaraz. Au bout de 73km et après une longue montée interminable nous arrivons enfin à la Plaza de Armas. Il est 16h, nous filons à la poste.

A peine arrivé au Pérou, Sébastien avait retrouvé une des clefs de la voiture dans un sac. Nous en profiterons pour renvoyer une ou deux bricole en espérant nous alléger de quelques grammes. Quel pataquès pour envoyer un malheureux colis ! Il faut que l’ensemble du contenu soit inspecté, que chaque objet soit déclaré sur une feuille, puis la même chose est renseignée sur l’ordinateur. Ensuite il faut noter le nom de l’expéditeur, l’adresse d’envoi, à nouveau il faut rentrer les mêmes informations à l’ordinateur et enfin joindre une copie du passeport de l’expéditeur … En bref, il nous faut une bonne heure de palabre pour renvoyer la fameuse clef. Ca m’apprendra à avoir la tête en l’air. Il est maintenant 5h passée. Plus question de reprendre la route. Nous trouvons une pension familiale fort sympathique dont le beau frère du patron est un cycliste chevronné qui nous fournie une mine d’infos, en anglais qui plus est. chaque jour nous faisons quelques efforts pour apprendre un peu d’espagnol, mais sorti des bases, des directions de routes ou des situations de restaurant, les progrès restes minces. Il va falloir booster tout ça.

Huaraz – La Union J2

30km, 800m

collectivoTôt le matin, nous décollons de la pension en direction du terminal de bus. Les vélos sont mis sur le toît et il n’y a plus qu’à attendre quelques minutes que le mini bus se remplisse suffisamment pour démarrer. Au fur et à mesure du trajet, des gens montent et descendent, puis vient notre tour au niveau de la ville de Catac. Seb veux en faire un peu trop et évite de peu la catastrophe. Au final ce ne sera qu’une blessure légère, très vite oubliée. Quelques kilomètres sur la route, puis à Pachacoto, nous prenons la direction du Parque Nacional de Huascaran sur une piste en trocha comme nous les aimons tant. Blague à part, après notre journée de Nationale 3, nous avons fini par apprécier le charme des pistes de trocha qui ont le grand mérite d’être beaucoup moins fréquentées et de passer par des endroits superbes.

parque huascaranCette piste-ci commence d’entrée par des panoramas sublimes sur les montagnes. Nous arrivons enfin au poste de garde marquant l’entrée dans le parc. Après quelques formalités et quelques bavardages nous nous relançons à l’assaut des montagnes. La piste monte doucement, mais sûrement et très vite nous atteignons les 4000m. Tout au long de la route, nous ne pouvons nous empêcher de prendre des photos et de faire quelques films. L’endroit est vraiment magnifique. Nous croisons un couple d’allemands qui circulent à bord de leur camping car 4×4, puis vient l’heure de manger. Au bord de la route, au soleil nous dévorons nos sandwichs au queso antigo de vacca et nos palta, toujours aussi goûteux. Les voyages sont toujours l’occasion de faire des rencontres aussi étonnantes qu’improbables. Pour ne pas déroger à la règle, c’est au milieu de nulle part que nous croisons le chemin d’une troupe de danse folklorique qui nous demandent si nous voulons bien danser avec eux. Amusé, Sébastien se prête au jeu sous les caméras de Laeti et de la troupe qui n’a pas de folklorique que le nom.

Nous redémarrons ensuite la route avec un grand sourire en travers du visage. Après la ronda campesina et la danse folklorique quelles autres surprises pourront bien nous attendre ? Le chemin se poursuit et nous grimpons toujours. Nous savions dès le départ que cette journée ne se ferait qu’en montée. La route semble se redresser et l’altitude aidant, chaque coup de pédale nous coûte un peu plus que le précédent. Il nous faut un endroit avec de l’eau pour pouvoir cuisiner et pour l’instant l’eau reste loin de la route. Enfin, sur le coup de 5h20 nous trouvons un endroit propice pour poser la tente. Un peu en contrebas de la route, sur une herbe grasse à peu près protéger du vent qui s’est levé. Nous sommes aux alentours de 4400m. La tente est vite posée et le réchaud est démarré juste au moment où arrive la nuit. La température chute brusquement et Laeti se glisse dans son duvet. Seb le cuistot du soir prépare une bonne soupe et un copieux plat de pâtes pour recharger les calories perdues dans la journée. Puis vient l’heure tant attendue de dormir.

parque huascaran

L’ascension des cols J3

82kms, +400m, -1600m

givreNotre fine équipe ouvre les yeux avec les premiers rayons de soleil. L’intérieur de la tente est givré et le thermomètre indique -1°C. Honnête pour cette altitude. La tente est toujours à l’ombre et il faut un peu de mental pour se sortir du duvet. Le réchaud se refusant de fonctionner, nous redécollons rapidement. Les quelques coups de pédale nécessaires pour remonter les 15m qui nous séparent de la route nous coupent le souffle et nous rappellent l’altitude à laquelle nous sommes. Quelques secondes pour le reprendre et nous reprenons le chemin où nous l’avions laisser la veille. 400m nous séparent du premier col. Après quelques kilomètres et quelques virages nous l’apercevons enfin. Le compteur affiche 4765m. Et la route se met à redescendre pour la première fois depuis Pachacoto. Quel bonheur d’avancer sans effort. En plus la piste et très correcte, ce qui nous laisse vraiment profiter de cette descente. Et quelles vues. Depuis le début de la piste, nous en prenons vraiment plein les yeux. Les montagnes nous offrent une myriade de couleurs, passant du bleu au jaune, du vert au rouge, au marron, au noir, toute une palette de couleurs ocres et pastels. couleurs minérales La route se redresse lentement pour l’ascension du 2 col : le Yanashalash à un peu plus de 4800m d’après les profils de route d’autres cyclistes que nous avons potassés. Nous nous arrêtons en cours d’ascension pour un pique nique vital. Cela fait maintenant quelques heures que nous pédalons à plus de 4500m d’altitude et nous ressentons le besoin de faire le plein d’énergie. Nous trouvons un petit promontoire qui nous offre une vue à 360° sur les montagnes alentours. Nous reprenons la route, surpris de trouver encore des troupeaux qui paissent à plus de 4700m. Dans le canyon del Pato, la Pachamama nous avait gâté d’un petit vent de dos pour soulager nos efforts, mais sur cette route, c’est de face qu’il nous arrive. Nous arrivons enfin au col.

Vue du col

Sébastien ronchonne un peu contre son compteur qui ne daigne afficher que 4798m. Tant pis pour la photo. Un 4×4 s’arrête à notre hauteur et un couple de Suisses à la retraite entame la conversation. Ils nous annoncent 3,2km de piste pour rejoindre la route asphaltée. Et de là c’est entièrement de la descente jusqu’à Huancallo ! 30kms de descente asphaltée, un régal. Nous poussons même le vice jusqu’à commettre quelques petits excès de vitesse. Quel pied de se laisser aller et de voir la route défiler à toute allure. Nous arrivons vite au village de Huancallo et décidons de poursuivre vers La Union. Et la route qui descend toujours. Nous retrouvons un peu de piste, mais celle-ci est arrangée pour recevoir prochainement une surcouche de bitume. Un billard en comparaison du canyon del Pato. Quelques petites remontées imperceptibles et nous arrivons à La Union. Toute la ville nous observe comme des bêtes curieuses. Comme d’habitude nous ne passons pas inaperçus. Le lonely planet nous conseil l’hostal Picaflore. A notre premier passage, il n’y a personne au comptoir. Nous essayons d’autres établissements, mais l’accueil ou le lieux lui même ne nous enchantent guère. Nous retournons tenter notre chance au Picaflore et cette fois, nous sommes accueilli avec un grand sourire par une hôtesse charmante. Soulagés, nous posons nos valises pour la soirée.

La Union – la pampa J4

60km, +300m

Huanuco PampaAvant de partir sur les routes, nous prenons un peu de temps pour visiter les ruines de Huanuco Viejo, l’un des derniers bastions Incas à avoir résisté à l’envahisseur Espagnol. Nous prenons le taxi pour monter sur une pampa (plateau en Queshua) et nous sommes surpris par la taille de celle-ci. Le site de Huanuco Pampa (son autre nom) était immense à l’époque. Aujourd’hui les ruines son bien plus réduites et en assez mauvais état. Toute fois, le gardien du site qui insiste pour nous faire la visite guidée parvient à nous montrer pas mal de choses. On remarque ainsi le chemin de l’Inca, ou Qhapaq Ñan en Queshua, qui arrive des sommets et passe à travers le site, signe de l’importance de celui-ci à l’époque. Les seuls restes de bâtiments concernent les logements de l’Inca et de son entourage proche. On distingue l’Ushno, le temple principal, les appartements de l’Inca, ainsi que ses bains. Le reste consiste principalement en des tas de pierres qui serviront à rebâtir le site après fouille et études archéologiques.

Nous nous remettons en route après un passage au marcher pour déjeuner. Nous tentons l’aventure avec un Ceviche dès le matin. Un plat de poisson et d’oignons accompagnés de quelques patates et autres grains de maïs… même pas malades ! La distance que nous avons à parcourir pour rejoindre Huanuco est facilement faite en 2 jours tranquiles. Nous prenons donc notre temps sur la route. Après le Parque Huascaran, les vallées que nous remontons semblent un peu fades. Toute fois, nous prenons plaisir à rouler sur une route assez plate et qui n’est pas très passante.

Tard en soirée nous trouvons un petit espace en pente sous un village de fermiers dont les enfants nous appellent au loin. La nuit est fraîche et humide et Laetitia commence à être un peu malade la gorge et le nez encombrés.

la pampa – Huanuco

77km, +500m, -2100m

panneau de circulationNous nous remettons en route le lendemain pour ce que nous croyons être 12kms de montée. Sans doute un typo dans le profile du cycliste qui nous l’a donné car en réalité c’est pas loin de 32kms qu’il faut monter pour atteindre les 4000m d’altitude à la Corona del Inca, petit sommet emblématique du coin. Forcément, la montée nous paraît interminable, mais les 45kms de pure descente qui suivent n’en sont que plus jouissifs. devant nous la route serpente à flanc de montagne à perte de vue. Chaque virage découvre une nouvelle vallée et un nouveau tronçon de route en descente. 45kms et 2000m … je me répète sans doute un peu, mais quel pied ! Au fur et à mesure que nous descendons, la température augmente et la végétation change. Nous retrouvons des bananiers, des avocatiers et tout un tas d’autres espèces que nous n’avions plus vu depuis un bon moment. Les faciès aussi évoluent.

panorama

schéma de la zone d'échoAu bout de la descente, une autre visite nous attend. Celle du site de Kotosh et son temple des mains croisées. Là aussi le gardien tient absolument à nous faire une partie de la visite et surtout à nous montrer l’autre curiosité locale. Des particularités géologiques ont créées une zone d’écho tout à fait étonnante. En se plaçant en un point précis et alors que les montagnes sont à plusieurs centaines de mètres, on a l’impression que notre voix détonne d’un écho quasi divin. De même, 2 personnes se faisant face de part en d’autre de ce point, quelque soit la distance qui les sépare, entendent chacun la voix de l’autre avec le même genre d’écho. Par contre, dès lors que la distance au point est différente entre les personnes, plus d’écho. Si elles ne sont pas alignées avec ce fameux point, pas d’écho non plus. Un phénomène assez surprenant.

temple des mains croisées

bus linuxNous repartons vers la ville de Huanuco toute proche, achetons les billets pour le bus de nuit et prenons un hôtel pour avoir une bonne douche et un garde bagage bien pratique pour les quelques heures que nous avons en attendant le départ pour Huancayo. Un peu de repos, quelques courses et nous profitons aussi des marchands ambulants pour goûter quelques spécialités locales. Puis c’est déjà l’heure du départ. Malheureusement, Laetitia commence à se sentir assez malade et nous craignons pour l’arrivée prévue vers 5h du matin. La nuit dans le bus passe assez vite. Le bus est assez confortable malgré l’allure fracassante à laquelle conduit le chauffeur. Laeti parvient quand même à dormir d’une traite alors que je suis secoué dans tous les sens à chaque virage. Finalement nous arrivons vers 4h du matin. Laeti est au plus mal et nous cherchons un hôtel pour qu’elle se repose. Pas facile à trouver à cette heure-ci. Nous finissons par frapper une porte où un gardien nous accueil. Nous allons reporter les prochains coups de pédale à plus tard. La pollution, la poussière et cet air sec ont réussi à entamer les défenses de Laetitia. Du coup, nous avons un peu de temps pour découvrir cette ville de Huancayo que nous avions prévu de passer en coup de vent.

,

23 responses to “Carraz – Huancayo : 2e épisode de vélo”

  1. La classe le PQ sur la photo du Ceviche^^lol!!!
    Ma fois votre chemin à travers les montagnes avance bien 🙂 C’est cool!! Et les photos des paysages sont en effet magnifiques.
    La nuit tombe à quelle heure? 18h? Et du coup vous êtes levé à quelle heure le matin???
    Les hôtels sont chers?
    J’espère que tu iras vite mieux Laeti 🙂
    Bisous

    • Il fait nuit a 6h et jour à 6h. Globalement ça nous 12h de repos dans la tente. Pour les hotels, y a de tout, mais on trouve en général vers 10€. Bon courage pour la rentrée

  2. ça me fait plaisir de lire et de relire toutes ces longues pages d’aventures illustrées de belles photos. Ouvrez grands les yeux et régalez-vous ! J’aime bien la vidéo quand Sébastien danse ; je m’attriste quand l’un de vous deux est malade. J’aurai pu vous suivre en vélo mais que sur les routes qui descendent ! C’est beau votre voyage ! Continuez ! Merci pour autant de récits littéraires : un véritable roman d’aventure …ou plutôt l’histoire vécue d’un beau voyage au Pérou. Bisous Bernard

  3. bonjour encore une fois des paysages super vous vivez vraiment des choses exceptionnelles vous avez beaucoup de chance profitez bien de tout nous vous embrassons tous les deux en attendant votre prochaine escale

  4. C’est tout simplement géniale de vous suivre.
    bravo pour la danse je vous ai trouvé heureux et épanouis mais peut être un peu maigre ou c’est la dose de vêtement qui fait cet effet.
    bravo pour votre belle humeur et vos récits.
    c’est enchanteur de pouvoir voir toutes ces photos.
    Je vous embrasse

  5. Essayer de trouver de la propolis pour protéger vos voie respiratoires et c’est très efficace contre la toux et tout même les petites blessures.
    Bon repos et merci encore de nous associer à votre merveilleux voyage et fabuleuses rencontres

  6. “Sébastien ronchonne un peu contre son compteur qui ne daigne afficher que 4798m.”

    Seb faut monter sur le 4*4 et les épaules de laeti et prendre la photo 😉

  7. Magnifique, sublime!!!
    C’est super de vous voir en vidéo!!! En tout cas les paysages sont magnifique et je pense que ça l’est encore plus en vrai! En tout cas géniale la vidéo, de vous voir danser sur une route désertique. Qui aurait pu imaginer ça!!! Merci de nous donner autant de nouvelles, ça nous donne l’impression d’être avec vous. BISOUS à vous deux.

  8. j’ai l’impression que les paysages sont à la hauteur de vos efforts!! –> Grandioses!!!

  9. Pas le moindre commentaire sur le bus “computarized – linux inside” ??? Alle Seb, laisse s’exprimer le geek qui est en toi !
    Laeti, remets-toi vite ! On espère tous que vous pourrez vite reprendre la route, on est impatient de lire la suite !

  10. j’adore la petite danse de seb !!!! et les chaussettes jusqu’au genoux!!! la grande classe !!! bravo à vous deux, vous nous faites rever. j’espere que laeti va mieux.

    bisous

  11. Quelle aventure!!ça va être dur de reprendre le train train quotidien. Mais vous n’en êtes pas encore là. Profitez en bien et gros bisous de pépé et mamie

  12. Tout à fait surréaliste cette danse au milieu de nulle part. En la regardant je me demande qui est le plus folklo dans tout cela? Les danseurs en costume ou les deux gringos avec leurs vélos?
    Eux aussi on filmé la scène: ils doivent être en train de la montrer à leurs copains en leurs disant : devine qui nous avons croisé au milieu de nulle part.

    Et pourquoi la danseuse te fait- elle monter sur le vélo, t’éloigner et revenir? Qu’est-ce qu ‘elle peut bien t’expliquer avant de te faire partir? Apparemment en tous cas vous avez dû faire des progrès en espagnol, et en danse folklorique tous les deux: bravo pour le déhanché!

  13. ON ne te connaissait pas ces talents de danseur. As-tu bien retenu la leçon de danse pour nous l ‘apprendre quand tu rentreras?
    Mamie

  14. bonjour à vous 2, superbes images et quel belle aventure…
    c’est sympa de pouvoir vous suivre le long de votre parcours
    à bientôt pour de nouvelles histoires insolites…
    gros bisous et bon courage
    jf

  15. Vous avez peut-être un peu trop subi la fraicheur des sommets de la cordillère, mais depuis le Gérac, on vous envie assez, avec ces journées caniculaires et cette clim qui fait plus de bruit que d’air… De beaux horizons bien loin des algécos … (qui sont presques prêts maintenant) !

  16. GERMAN STYLE !! Nos amis d’outre-Rhin savant à quel point c’est agréable d’être à l’aise dans des sandales avec la chaleur apportée par des chaussettes !

    Vraiment surprenante cette danse improvisée dans au milieu de nulle part avec cette dame en costume et en talons !