Au bout du chemin


Et voilà, c’est la fin. Si lointaine qu’elle ne fût lors de nos premiers coups de pédale, elle a finit par arriver inévitablement. Il n’y a rien à regretter. Nous en avons pris plein les yeux, plein les papilles et plein les jambes, dans un superbe voyage qui s’est terminé dans la douceur estivale de nos routes de campagnes françaises.

Un retour en douceur

Dans le manoirLe phase de retour commence doucement sous le soleil anglais. Oui, oui le soleil. En cette veille de démarrage des JO, toute l’Angleterre est en effervescence. À peine arrivés et malgré les 40h de voyage depuis la Mongolie, nous enfourchons les vélos et prenons plein Sud pour gagner le calme temporaire du Surrey. Pour adoucir le retour, nous avons dégoté un petit manoir du XVIIIe qui bradait ses chambres et quelle chambre. De très loin le lit le plus confortable de tout le voyage.

La campagne anglaise est très agréable avec ses vallons et ses superbes jardins impeccables. Sur la route de New Haven, nous en profitons pour faire quelques visites. Le ferry pour Dieppe n’est qu’à 23h, ce qui nous laisse amplement le temps de flâner et de profiter de l’ambiance estivale qui règne sur la côte.

Dans la file d’attente pour le bateau, nous sympathisons avec un groupe de routiers normands à l’accent inimitable, puis chacun regagne son engin pour embarquer. En bon routards, nous sortons les matelas et les duvets en prévision de la nuit. Les télés passent la cérémonie d’ouverture de Jeux, mais les quelques heures de sommeil que nous pouvons glaner sont précieuses en prévision de demain. D’ailleurs nous ne sommes pas les seuls dans la petite pièce discrète.

les jardins

Et 344 jours plus tard, le retour au pays

attentionÀ 4h du matin c’est le débarquement. Nous sortons encore vaseux de la courte nuit et commençons à pédaler dans l’obscurité intégrale. Nous prenons vaguement la direction du Nord quand un petit village nous fait de l’œil. Niché dans un petit vallon, il arbore fièrement un panneau “plage”. Il n’en faut pas plus pour nous convaincre d’aller attendre le lever du soleil en poursuivant de quelques heures la nuit sur les galets.

La lumières et les embruns finissent par nous extirper cette deuxième partie de nuit. Il fait frais mais la journée s’annonce belle. Quel impression étonnante de nous retrouver à nouveau dans des lieux familiers. Les panneaux de la route sont compréhensibles, les gens aussi et nous ne sommes plus perdus nulle part. Et bonus au dessus de tous les autres, il y a des boulangeries dans toutes les villes !

les jardins

lèche vitrineNous remontons la côte picarde jusqu’à Saint-Valery, puis bifurquons vers le cœur de la campagne en direction d’Auxi-le-Château où les grands parents de Sébastien n’ont aucune idée de la surprise qui les attend. En chemin, alors que nous cherchons notre route. Un homme sort prestement de chez lui pour nous venir en aide. Ce sympathique picard entame de manière positive la réponse à une question qui nous traînait en tête depuis de nombreux mois. A quoi ressemble l’hospitalité en France ? Les français ont-ils aussi le sens de l’accueil comme tous ces gens qui nous ont ouverts leur porte ? Avec tous les amis et la famille qui nous attendent sur la route, nous aurons sans doute peu de chance de tester tout ça, mais le résultat nous intrigue. En tout cas cela commence bien.

Après une dernière crevaison histoire de ne pas oublier les bonnes choses, nous arrivons devant les yeux écarquillés de Roland, le grand-père de Sébastien. Et oui, les cyclo-voyageurs sont revenus plus tôt que prévu !

La fin de l’aventure

Au final, entre les boulangeries, la famille et autres amis disséminés un peu partout en route, nous avons peu roulé. Quelques petites centaines de kilomètres en Normandie à peine. Nous laissons l’Inde de côté pour cette fois avec la promesse d’y aller plus tard quand le temps sera venu et retournons à la vie sédentaire heureux, la tête vibrant encore de toutes ces images qu’il va falloir maintenant digérer, un beau carnet d’adresse d’amis des quatre coin du monde à la main et un petit invité surprise pour rebondir sur de nouveaux projets.

un petit invité


4 responses to “Au bout du chemin”

  1. Je suis tellement heureuse pour vous, ce si beau voyage et cette fin (provisoire) pleine de promesses, vous le méritez. Je vous souhaite plein de bonheur(s), ici et ailleurs !
    P.S. : l’échographie en photo c’est déloyal, rien que de la voir me met la larme à l’oeil 😉

  2. Hooo! Congratulations!!! Mais quelle année! Je suis ravis pour vous 🙂

    Je suis à Toulouse fin novembre. Je passerais vous voir si etes dispo.

  3. Félicitations pour ce voyage et pour cet invité.
    Vous aviez peur de n’avoir pas assez de souvenirs de ce périple? Quel beau souvenir !
    J’espère vous contacter,car pour moi c’est le dernier trimestre avant le départ, et je sens que cela s’accélère.
    J’ai quelques questions à vous poser.
    Encore bravo !
    marcel joffard

    • Merci Marcel 🙂

      Un beau souvenir en effet. C’est avec plaisir que nous répondrons à quelques questions. Je me souviens encore de cette période d’avant départ et j’imagine l’excitation grimpante.