Fin de la boucle mongole


Le jour des gars bourrés

35 km

LaetiAujourd’hui nous changeons de cap. Après 10 jours à rouler à l’Ouest, nous prenons cette fois plein Sud vers le volcan Khorgo et le Grand Lac Blanc. En ce dernier jour de Naadam le taux d’alcoolémie bat des records dès les premières heures du jour et certains ont déjà bien du mal à tenir debout. Nous prenons notre temps pour décoller et il se fait bien 14h quand nous sortons de Mörön. Dans le paysage vallonné tout autour nous allons droit vers le plus haut relief et cela se ressent très vite dans le pédalage. La route se redresse de plus en plus et il faut parfois mettre le pied à terre et pousser. La pauvre Laetitia souffre beaucoup avec nos vélos surchargés. Sébastien vient de temps en temps lui donner un petit coup de main pour pousser. Il faut dire que l’eau se fait assez rare et nous en emportons donc 7 à 8 bouteilles qui viennent s’ajouter au poids déjà conséquent des 6 jours de vivres.

Au détour d’un virage, nous apercevons une voiture dans le fossé. Ses occupants encore ivres nous fondent dessus et nous demandent à boire, à manger, des cigarettes, bref tout ce qui leur passe par la tête maintenant et qu’ils avaient beaucoup moins pensé à prendre avant de prendre la route. Ils sont très pot-de-colle et profitent que nous sommes lents pour nous accrocher alors que leurs compatriotes passent en voiture à côté sans trop de considération. Ils sont prêts à se servir sur nos vélos quand Laetitia hausse le ton. Ils se rétractent alors et nous pouvons poursuivre vers le prochain groupe d’ivrognes qui peinent depuis de longues minutes à redresser leur moto. En nous voyant, deux d’entre eux laissent immédiatement tomber leur engin pour venir à notre “secours”. Le bivouacIls ont bien du mal à tenir debout, mais ils tiennent absolument à nous aider à monter les vélos dans cette pente qui est de loin la plus raide de la journée. Un petit coup de main ne fait pas de mal et ça les aidera sans doute à dessaouler un peu.

Une fois arrivés en haut, nous nous retrouvons sur un plateau en faux-plat montant léger. Deux restaurants-boutiques sont là en bord de route et nos deux pousseurs nous convient à leur payer le repas. Ils devront se satisfaire des 2 cigarettes qu’il nous reste. À côté des nomades si honnêtes, les mongols citadins et ivres de surcroît ont un peu moins de retenue. Heureusement, 200 mètres plus loin, un sympathique groupe de jeunes gens en partance pour le lac Khovsgol rattrape le coup par leurs sourires et leur encouragements. Il se fait tard et nous voulons trouver un endroit sympathique pour nous poser. Les nombreux arbres que nous retrouvons à cette altitude nous fournissent un bon camouflage et nous profitons sereinement du coucher de soleil en savourant notre plâtrée de pâtes aux légumes.

Un ours dans le bois

65 km

BergerLa route poursuit son ascension lente vers un petit col que nous atteignons rapidement, puis se met à descendre longuement à travers des vallons verdoyants. Les chemin est fait d’une terre tassée qui est très agréable à rouler et nous permet d’avancer tranquillement sans nous faire secouer dans tous les sens. Après de longues minutes de plaisir, nous arrivons enfin en bas et traversons une belle rivière d’eau claire dans laquelle nous faisons le plein d’eau. Au bout de 5 minutes nous sommes rejoints par 4 bouts de choux qui viennent faire de même. Ils sont très intrigués par notre pompe. Eux ne font pas autant de manières et remplissent leurs bidons directement. Les petits mongols nomades participent activement aux activités de la famille. Nous en voyons souvent à cheval à tout âge qui s’occupent des troupeaux ou bien accompagnant le père camionneur dans ses déplacements. Cette responsabilisation rapide des enfants en fait finalement des petits adultes plutôt que des petits gamins, ce qui ne les empêche pas de s’amuser dès qu’ils en ont l’occasion.

Notre protecteurAprès cette petite pause sympathique, nous reprenons la route qui se remet à grimper lentement mais sûrement pour nous emmener sur un plateau à plus de 2000m d’altitude. Quelques arbres habillent les sommets et le fond de vallée est relativement habité. Nous pouvons voir facilement une trentaine de gers dans le paysage alors que nous sommes plutôt habitués à en voir 3 ou 4 éparpillées çà et là. Au bout du plateau, juste avant de redescendre, nous décidons de poser le camp. Sébastien se dirige vers un groupe de gers mais en revient perplexe. Les gens semblent gentils, mais il n’a pas réussit à se faire comprendre. Nous passons donc de l’autre côté de la route et allons installer la tente à l’orée du bois à 300m de la route. Alors que la popote est en train de cuire sur le réchaud, une moto bataille à travers le champ de taupe pour nous rejoindre. Nous l’accueillons avec un grand sourire et un “Sain Bainu” de rigueur. Laetitia lui propose un carré de chocolat qui fait jaillir une petite étincelle dans son œil.

La petite familleIl nous fait rapidement des signes en direction de la forêt accompagnés d’un regard sérieux. Nous lui tendons notre dictionnaire et il nous pointe sur le mot “ours”. Il n’en faut pas plus à Laetitia pour replier la tente en un temps record. D’autant que notre homme nous propose plutôt de nous installer près de sa ger. Sébastien égoutte calmement les pâtes en écoutant les explications du mongol. Il n’y a qu’un ours dans la forêt, mais il est régulièrement dans les parages. Nous avalons quelques fourchettes et déplaçons le camp à l’abri derrière les gers.

Notre protecteur vit ici avec sa famille et sa mère et s’occupe d’un beau troupeau de chèvres qu’il surveille de loin avec ses jumelles. Lorsqu’elles s’aventurent un peu trop près du bois, il enfourche sa moto et file les en écarter. Il nous raconte qu’il est avocat de formation, mais que le manque d’emploi l’a ramené vers l’élevage. Sa compagne est institutrice. Au final, sa vie ne semble pas lui déplaire pour autant. La Mongolie a un bon taux de scolarisation et rares sont ceux qui ne savent pas lire. Nous n’en avons d’ailleurs pas croisé un seul. Fait étonnant, les filles font beaucoup plus d’études que les garçons qui sont plus vite réquisitionnés pour s’occuper des animaux. Par voie de conséquence les femmes occupent une place importante dans la société, ce qui fait de la Mongolie un exemple assez unique en son genre.

Steppe

La journée des 15000

60 km

Les mouchesAprès une nuit rendue plus sereine sans ours, nous enfourchons les vélos et nous élançons dans la pente qui est rapidement suivie d’une nouvelle côte. La route est rude, pleine de cailloux et d’ornières qui nous demandent beaucoup d’énergie. Nous atteignons rapidement un village où nous croisons un groupe d’espagnoles en vacances avec qui nous discutons quelques minutes puis repartons de plus belle pour l’ascension d’un beau col. Décidément, les routes sont démontées par ici. vers le milieux de la montée, nous passons un cap significatif : la barre des 15000 kilomètres ! Un sacré bout de chemin parcouru depuis le Pérou. Nous fêtons le moment rapidement au milieu d’une nuée de mouches et repartons de plus bel dans cette pente dont nous ne voyons pas la fin. 15000 bornesAu bout de quelques kilomètres, la pente s’adoucit progressivement. La pluie fait son apparition et nous arrivons au sommet, marqué d’une espèce de totem annonçant le nom du prochain aimag. Cette fine bruine nous encourage à poursuivre.

Quelques bosses plus loin, nous voyons poindre au loin les premiers toits d’un village. À notre gauche un terrain se prête bien à poser la tente. Le paysage a changé par rapport à la vallée précédente. Les forêts ont fait place à des rochers nus dans un paysage plus sec. Nous retrouvons l’herbe odorante de nos premiers coups de pédale. Derrière notre petite butte dans le paysage, nous sommes à l’abri du regard des voitures qui passent sur la route. Les motos par contre ont plus tendance à prendre à travers champ et nous voyons rapidement une d’entre elles rouler sur les crêtes. En bons mongols curieux, ils viennent voir à quoi ressemblent les deux campeurs. Ce sont deux jeunes hommes souriants avec qui nous échangeons quelques mots avant qu’ils ne repartent à leur rendez-vous. Un rendez-vous galant peut-être ?

Vue depuis la tente

Un accueil chaleureux

40 km

Laeti se prépare à la pluieLa pluie nous est arrivée dessus tôt dans la nuit et elle n’est toujours pas décidée à se lever. Du coup nous non plus et nous profitons d’une grasse matinée dans le confort de nos duvets. Mais à 10h, ça n’est toujours pas fini. À l’issu du petit déjeuner, il pleut encore et il ne fait plus de doute que nous allons devoir démarrer la journée tel quel. La préparation de deux personnes dans notre petite tente ressemble un peu à un spectacle de contorsionnistes, surtout avec les parois humides que nous nous efforçons d’éviter; mais nous n’en sommes pas à notre coup d’essai. Fort heureusement cela reste un exercice rare. Lorsque nous donnons les premiers coups de pédale, le crachin s’est réduit à l’état de fine bruine et donne de plus en plus de signes de fatigue. Une bonne chose.

La route descend dans la vallée et longe la rivière jusqu’au village La pluie a finalement décidée de s’arrêter, mais le chemin détrempé se transforme par endroits en parcours d’obstacles, mêlant flaques profondes, boue glissante et sol herbeux spongieux. Dans le village c’est aussi la pataugeoire. Alors que nous cherchons un endroit pour manger, nous croisons deux hommes éméchés à l’esprit batailleur. Nous arrivons heureusement à les garder à distance mais restons tout de même sur nos gardes. Un peu plus loin une femme s’approche de nous et nous détourne du restaurant où nous allons entrer pour nous rediriger plutôt vers le sien. Un petit restaurant bien caché au fond du village. Elle nous y sert un thé au lait, quelques khuushur préparés devant nous et une assiette de riz pour caler le tout. Entre temps le soleil est enfin arrivé et nous étendons la tente pour la faire sécher un peu.

Famille mongolePour ne pas changer les bonnes habitudes, nous ré-attaquons par une montée après avoir péniblement quitté le village encore plus embourbé de l’autre côté.heureusement le soleil est bien installé. En haut du col, nous croisons un groupe de mongols qui souhaitent nous inviter chez eux. ils habitent un peu plus loin et nous disent qu’ils nous feront signe quand nous passerons à leur hauteur, puis repartent sur leurs motos. Dans ce coin très touristique nous ne savons pas trop quoi en penser, mais nous apprécions le geste néanmoins. D’ici la route descend en plusieurs bosses vers la plaine par des sentiers de terre tassée. Nous passons une première bosse, puis une deuxième et voyons soudain quelques enfants courir à notre rencontre. Ils nous proposent de venir boire le thé dans la ger de leurs parents. Une deuxième invitation en moins d’une heure ! Au risque de frustrer les premiers, nous acceptons cette deuxième invitation. Trois familles vivent ensemble et élèvent yaks, chèvres et moutons. On nous offre le thé et un bol d’un plat mongol qui s’apparente fortement à de la béchamel. C’est en fait une épaisse crème de yak revenue dans de l’huile ou du beurre, parfois agrémentée d’épices ou de sucre. Le tout est accompagné de pains à la vapeur particulièrement savoureux. Bien entendu, hormis la farine, tout provient des animaux de la famille.

Le bergerD’ailleurs c’est l’heure de rentrer les troupeaux et on nous convie à participer. Le processus est long et compliqué. Il faut trier les moutons et les chèvres dans 3 enclos en les faisant rentrer et sortir plusieurs fois. Nous passons dans les enclos pour aider à les attraper pour le marquage à la peinture. Tout le monde est réquisitionné pour l’occasion et il y a beaucoup d’éclats de rire. Les chèvres sont plus facile à maîtriser que les moutons qui courent dans tous sens et nécessitent parfois des plaquages façon rugby. Un premier tri est fait, on ressort les animaux et il faut à nouveaux les rentrer. Nous ne saisissons pas bien ce que nous faisons, mais le faisons diligemment néanmoins. Les animaux non plus ne semblent pas trop comprendre pourquoi on leur fait faire tant d’allers-retours. À la fin des nombreuses manœuvres Sébastien est bien boueux et revêt un parfum de chèvre tenace. Malheureusement la pluie arrive et écourte la soirée. Nous passons sous la tente, chauffons une casserole pour faire la toilette et nous glissons dans les duvets en espérant que la pluie ne dure pas trop.

Tsaagan Nuur

60 km

Sur la routeLe soleil est radieux ce matin. Au programme du jour nous avons l’un des plus gros col de notre parcours mongol, suivi d’une belle descente. Tout semble en accord pour une bonne journée, le vent lui même a décidé de pousser dans le bon sens. Juste avant le démarrage de l’ascension nous repérons une belle source d’eau claire pour ravitailler. L’eau doit être bonne car toutes les voitures s’arrêtent de même pour remplir leur bidons. Puis la montée débute. Quelle est raide cette montée; à tel point que les mongols y ont mis quelques virages, fait rare dans le pays. Aujourd’hui encore quelques mouches viennent s’ajouter aux festivité mais nous tenons bon et finissons par atteindre le sommet au bout de deux bonnes heures. En guise de récompense nous voyons la route partir en descente sur plusieurs kilomètres. Enfin un peu de repos pour nos mollets en surchauffe. Lorsque la route s’aplanit un peu nous apercevons un premier lac au loin, le petit Khobo Nuur qui annonce l’arrivée prochaine sur le grand lac blanc, le Tsaagan Nuur que nous atteignons quelques kilomètres plus loin. La route longe les berges du lac et quelques petites bosses dans le paysage nous offrent de beaux points de vue. Nous poursuivons un moment avant de poser le camp sur une grande étendue d’herbe non loin d’une famille mongole qui s’affaire autour de son feu de bois. L’endroit est paisible et nous profitons tranquillement de la fin de journée en dégustant notre cuisine de bivouac, des pâtes bien évidemment.

paysage

Le match de basket

40 km

BivouacPour une fois depuis bien longtemps nous arrivons à démarrer tôt ce matin. 9h30 ! Il semblerait que nous ayons pris de mauvaises habitudes ces temps-ci. Plus le voyage avance et plus nous prenons notre temps le matin; comme pour étirer ce temps qui nous échappe de plus en plus. La route se transforme un peu en parcours d’aventure lorsque nous traversons notre première rivière. Le courant n’est pas fort, l’eau n’est pas trop profonde mais elle glace les jambes jusqu’à mi-mollet. C’est un peu amusant de voir les 4×4 hésiter, chercher le meilleur passage de peur de s’embourber quand nous prenons simplement nos vélos sur l’épaule et passons en deux minutes. Peu de temps après nous passons une deuxième rivière pour rafraîchir les pieds à peine réchauffés. Sous ce soleil le lac est resplendissant.

Un rocher un peu haut attire l’œil du grimpeur-photographe qui sommeil en Sébastien. Niché au bord de l’eau il offre un petit point de vue surélevé pour admirer le panorama. À peine redescendu nous sommes appelé par un groupe de jeunes gens qui finissent leur pique-nique au soleil. Ils nous proposent quelques morceaux d’os à finir et un verre de vin. Ils ont l’air sympathiques et certains bredouillent un peu d’anglais. Rapidement on nous offre de l’arkhi qu’il faut boire tranquillement sous peine d’être aussitôt resservi. Ils sont venus là à 3 couples pour un week-end détente entre amis à camper au bord du lac. Les mongols ne laissent rien traîner sur un plat de mouton. Chaque miette de viande ou de gras est scrupuleusement récupérée et ils vont même jusqu’à récupérer la moelle des os principaux pour ne rien perdre. Il faut dire que la vodka creuse l’appétit.

Depuis le rocher

Les campeursNous sommes en compagnie d’un juge, d’un policier, de leur ami encore étudiant chacun accompagné de leur compagne. La conversation se met à tourner autour du basket et Sébastien se retrouve enrôlé pour un petit match. Non loin de là, un camp de gers à préparé un petit terrain avec panier. Le sol est bien marqué de l’intérêt que portent les mongols pour le sport. Nous ne trouvons d’abord qu’un vieux ballon de volley ball dont la chambre à air à démarré son évasion et que nous avons un mal fou à maîtriser sur le sol inégal. Bientôt d’autres personnes se joignent avec un vrai ballon pour un mini tournoi qui dure bien 2h. Nous les quittons ensuite alors qu’ils piquent une tête dans le lac et prenons la direction du volcan. Cette attraction majeure du parc national est en fait une toute petite butte dont l’ascension ne prend pas beaucoup plus de 5 minutes. Ce petit joueur dans la famille des volcans a tout de même fait une belle coulée noire qui découpe le paysage et que la nature a bien du mal à recouvrir.

VolcanDans la ville de Tariat, nous profitons des quelques Гуанз (guanz) pour grignoter un peu. En cours de repas nous voyons débarquer un motard allemand qui a repéré les vélos. Il porte un blouson de cuir, un épais pantalon et une barbe mal rasée d’aventurier et gare son engin à côté des nôtres : un scooter qui l’a amené ici directement depuis l’Allemagne. Un personnage sympathique avec qui nous discutons jusqu’à 19h passée. en sortie de ville nous tombons à nouveaux sur des motards, israéliens cette fois. Des backpackers qui ont décidés de tester la moto pour leur voyage mongol et dont les sacs en tous genre sont ficelés comme ils ont pu sur leurs engins chinois encore neufs. Décidément les motards atypiques sont de sortie. Après la ville, nous tombons dans une vallée toute plate et pédalons quelques kilomètres jusqu’au premier relief où nous poser la tente.

Course poursuite avec l’orage

90 km

Le canyonLe repliage du camp se fait après une bonne nuit et par une journée ensoleillée. Nous prenons la route détendus pour la fin de la montée qui ne pose pas le moindre problème. Derrière, nous arrivons rapidement au canyon de Chuluut, point remarquable de cette route vers Tsetserleg. Le canyon est beau, profond dans le paysage relativement plat autour. Ces belles falaises verticales appellent à la prudence lorsqu’on s’approche pour voir la rivière au fond. Et après ce beau paysage, un petit cadeau : une belle route bitumée toute propre. Après ces derniers jours de bataille, nous voilà enfin sur une route facile et nous savourons.

Derrière nous le ciel s’assombrit, mais au dessus de nos têtes, c’est toujours le grand bleu et 26°C. Les coups d’œil réguliers au dessus de l’épaule indiquent clairement que ça avance sur nous. Un vent de face se lève doucement sur nous, mais les nuages continuent d’avancer, de plus en plus proches et de plus en plus menaçants. Le décor qui défile derrière nous est de plus en plus sombre. La température a déjà chuté à 21°C. Soudain le vent s’arrête, les nuages commencent à nous passer au dessus de la tête. La température est maintenant de 18°C. Nous roulons quelques minutes dans cette atmosphère d’un calme absolu, puis le vent se met à nous souffler dans le dos. Il pousse fort, très fort et nous roulons à plus de 60 km.h sans pousser.

Les nuages gagnent encore du terrain et la température passe à 14°C, puis 11°C. Malgré le plaisir manifeste de rouler aussi vite sans effort, nous apercevons un tunnel d’évacuation de l’eau sous la route et décidons de nous y engouffrer. Il est de bonne taille et nous pouvons même y glisser les vélos juste avant que le déluge n’arrive. Il fait maintenant 9°C au compteur. Nous remettons quelques couches de vêtements tout en contemplant les grêlons qui s’abattent sur la plaine alentour.

À l'abriLe temps passe et nous discutons de la pluie et du beau temps impuissants face aux éléments. 1h15 d’attente qui passe lentement. La pluie se calme un peu et nous nous remettons en route arnachés de la tête aux pieds pour éviter d’être trop mouillés. L’eau fini par tarir et mais la température reste basse. Nous passons une ger en bord de route et l’homme nous fait signe de venir. Une bonne idée puisque la pluie vient à nouveau nous embêter lorsque nous moutons la tente. Nos hôtes sympathiques nous accueillent au coin du feu pour nous permettre de sécher un peu avant de retourner sous la toile pour dormir.

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5 responses to “Fin de la boucle mongole”

  1. Je suis éblouie par votre force mental et bravo pour ce périple à travers les chemins de la Mongolie.
    Merci pour vos photos toujours aussi expressives et émouvantes.
    Lorsque je vous lis aussi à l’aise et prompte à faire face avec brio devant chaque situation je doute de votre envie de rentrer pour nous raconter tout ceci de vive voix.
    Belle route les amoureux.
    Belles rencontres à vous deux.
    Je vous embrasse
    Chloé

  2. Heureusement que, pour la journée des gars bourrés, vous aviez un entraînement Pot Enac 😉
    Bonne route et bon vent !

    Z.

  3. bonjour
    Je n’ai pas mis la mongolie dans mon itinéraire de mon tdm, mais à vous lire et à voir ces paysages et les bonnes figures de ces nomades, je le regrette un peu…
    C’est toujours aussi plaisant de vous lire, et j’étais en manque, il me semblait une éternité depuis votre dernier cr.
    bon courage ete bon vent (sans pluie )
    marcel joffard

    • Il n’y a pas de regret à avoir. Non que la Mongolie ne vaille pas le détour, mais avoir une liste raisonnable de pays à parcourir permet de les apprécier mieux chacun. Quitte à ne pas tout voir. Pour quand est prévu le départ déjà ?

  4. Les photos de paysages sont toujours aussi éblouissantes mais au fur et à mesure du voyage je suis de plus en plus impressionnée par les portraits: c’est fou de voir les gens se prêter aussi volontiers à une série de photos . Ils prennent si naturellement la pose ! quelle galerie de portraits saisissants!