Chine: entre Guangxi et Guizhou


Hudie Gu – Dazhai

67 km

papillonNous sommes accueillis ce matin par un grand soleil. Nous en profitons donc pour visiter ce petit village que nous n’avions pas eu trop le temps de voir hier soir. Les locaux aussi bien que les touristes chinois de passage n’ont pas trop l’habitude de voir passer des cyclistes par ici et nous sommes regardés avec curiosité pendant que nous déambulons dans les ruelles étroites et sombres. Les maisons de bois sont très rapprochées les unes des autres, laissant peu de lumière entrer dans ces passages. Le rez de chaussée est utilisé pour les animaux où les activités poussiéreuses et le haut constitue la pièce à vivre. Elle est faite entièrement de bois et les lambris et fenêtres sont finement sculptés. La vue sur les toits est magnifique. Toutes les maisons du village semblent n’en former qu’une seule. La vallée tire son nom des nombreux papillons qui peuvent y être observés. Nous avons effectivement la chance d’en voir plusieurs spécimens plus ou moins grands, avec des couleurs parfois métallique et des ailes dentelées.

Pour repartir d’ici c’est tout d’abord une belle descente de quelques kilomètres histoire de redémarrer doucement. Le programme de la journée s’annonce correcte avec tout de même un peu de montée en prévision. Notre itinéraire évite soigneusement la route principale en passant dans des vallées paisibles où nous sommes vraiment peu dérangés par la circulation. La route est bordée de pans de montagne couverts de bambou. Ceux-ci sont coupés puis amenés dans de petites structures locales où ils fabriquent des tapis de bambou, des espèces de lampions et tout un tas d’autres artefacts. Les faciès ont changés. Les gens sont bien plus petits et menus et leur visage très rond est très dégagé avec un front haut, des pommettes hautes, un menton très peu saillant et de petits yeux très bridés.

Hudie GuAprès une route qui monte sacrément sur un premier col, puis une belle descente qui vient récompenser de la montée, nous trouvons enfin l’entrée du parc de Longji. 2 villages offrent des possibilités de logement : Ping’An et Dazhai. Sur les conseils de quelques personnes nous choisissons le second qui est annoncé plus loin mais au bout d’une route moins raide. Nous longeons une rivière dans une vallée encaissée et passons de charmants petits villages tous bordés de hautes terrasses. Au final c’est quand même 24 kilomètres dont 2/3 de montée qu’il nous faut vaincre. D’ailleurs nous n’arrivons pas à finir de jour. La dernière portion est redoutable et ne semble pas vouloir finir. Sur le moment nous regrettons d’avoir écouter les locaux qui sont assez souvent de très mauvais conseils quant aux conditions des routes. Nous avons dû être annoncés car la gérante d’un des hôtels nous attend à l’entrée du village. Dans la pénombre ambiante nous sommes ravis de nous faire guider et de trouver un petit hôtel cosy où les chambres tout en bois ressemblent à des saunas. La famille de la gérante ainsi que tous les habitants du village sont des Yao qui ont gardé quelques coutumes comme l’habillement, la coiffe, le travail des terrasses, les bijoux et une architecture pour leurs habitats.

Les terrasses de Longji

LongjiLe village de Dazhai est assez touristique mais il montre toute fois quelques signes d’authenticité appréciable. Un rivière y coule tranquillement, le séparant en deux parties joignables par une multitude de ponts plus ou moins évolués. La partie basse du village est essentiellement composée de structures pour accueillir les touristes. Tous ces bâtiments neufs ont tout de même su conserver l’architecture locale. Les toitures à 4 pans couvertes de grosses tuiles grises épaisses sont décorées sur les arêtes et les coins par des petites statuettes ou des enchevêtrements de tuiles. Elles sont posées sur une structure en bois rectangulaire faite d’un quadrillage de poutres verticales. Les murs sont percés d’ouvertures finement décorées.

Les habitants du village sont issus de la minorité Yao, reconnaissable aux coiffes des femmes. Elles enroulent leurs longs cheveux noir d’encre autour de leur tête à la manière d’un turban qu’elle fixent en place à l’aide d’un chignon placé au dessus du front. Souvent, un tissu aussi du même noir entoure leur chevelure. Elles portent sur elles de lourds bijoux en métal qui leur déforment les oreilles et offrent un peu de brillance sur leurs habits noirs d’encre. Un gilet au motif rose fuchsia vient éclairer le tout. Leurs visages sont souvent marqués par le temps qu’elles passent dehors dans les champs et leurs yeux noirs vous fixent droit. Mais leur large sourire vient rappeler leur gentillesse.

Ce qui fait la renommée du site, ce sont bien sûr ses terrasses. La montagne est entièrement terrassée. Nous sommes à la saison sèche et elles ne sont ni en eau ni cultivées, mais le spectacle n’en reste pas moins impressionnant. C’est magnifique. Le paysage donne l’impression d’avoir été râtelé par un jardinier géant comme on le fait pour un jardin zen. Quel travail titanesque. Combien de générations on bien pu se relayer pour aménager une telle surface ? Le tout pour dompter la montagne et rendre ses pentes raides cultivables.

LaetiNous empruntons les chemins de pierres pour accéder à un point de vue. En chemin, nous observons ces femmes dans leurs tenues typiques affairées à préparer les terrasses pour la saisons des pluies prochaine. Nous commençons à penser que ce n’est peut être pas que pour les touristes et que le folklore est toujours vivant. Dans ces pays de montagnes, les chevaux ont remplacés les bœufs des plaines pour aider l’homme. Alors que Brigitte s’accorde une après midi de relaxation à observer les allers-retours des locaux dans leurs tâches quotidiennes, nous partons en direction de Ping’An, un second village à quelques heures de marche.

La ballade passe dans des terrasses un peu reculées. Certaines ne sont pas utilisées. En jachère peut-être ? Au détour d’un virage nous faisons un bond. Un serpent d’un bon mètre cinquante de long, aussi effrayé que nous, se tord dans tous les sens pour essayer de grimper le talus. Après ces émotions, nous découvrons enfin les terrasses de Ping’An. Elles viennent épouser la moindre bosse autour du village. Certaines sont en eau et d’autres sont vertes de cultures, offrant ainsi un tableau fort sympathique. Le village de Ping’An lui même a perdu beaucoup de son charme. Les rues sont couvertes de vendeurs de tout et de rien ou d’hôtels et les paisibles paysans ont céder leur place aux rabatteurs de tout poil.

Longji

Nous rejoignons Brigitte après cette bonne journée et prenons table dans un autre restaurant où nous avons notre première occasion d’utiliser l’imprimante que nous venons d’acquérir. Nous prenons une photo de la femme de maison et de son mari et leur offrons. Le résultat semble convainquant et nous passons un bon moment de rigolade.

Dazhai-Ma’an

Hollande à la téléQuelle chance nous avons eu hier. Aujourd’hui le ciel est bouché et nous envoie de grosses gouttes en averses rapprochées. A tel point que nous prenons notre temps à savourer nos nouilles au porc du petit déjeuner avant d’enfourcher nos bécanes. Nous profitons d’une légère éclaircie pour nous mettre en route. Cette fois c’est de jour que nous refaisons cette fameuse route qui nous en avait fait tant baver à l’arrivée et elle descend. Elle ne fait que ça d’ailleurs. 14 kilomètres de descente rarement interrompue. Un régal. Même les quelques gouttes qui reviennent fréquemment nous frapper le visage ne peuvent gâter ce plaisir. Au passage d’une maison Sébastien s’arrête net. La télé qui trône fièrement au milieu de la pièce affiche en gros un visage bien connu, celui de François Hollande. Apparemment les élections françaises intéressent les chinois. Nous passons tous les 3 la tête à travers la porte pour voir de quoi il retourne. Les deux grands mères se retournent étonnées et nous proposent tout de suite des chaises pour apprécier plus confortablement les nouvelles. À voir comme la CCTV insiste sur le camarade François et sur Sarko nous imaginons l’issue du premier tour. Les autres candidats passent très furtivement de temps en temps. Nous ne pensions pas avoir si rapidement des nouvelles. Surtout pas dans cette vallée encaissée qui semble à mille lieu de la politique française.

Comme à notre habitude, nous choisissons le restaurant du midi au pif le plus complet. Deux boutiques se battent les passants. Une est pleine, l’autre est vide. Va pour la pleine. Nous ne sommes d’ailleurs pas déçus. Les filles commandent une assiette de pousses de bambous frites accompagnée de porc des plus sympathiques. Un plat parfait pour lester l’estomac et finir les quelques kilomètres qui nous séparent de Longsheng. La ville de Longsheng n’a pas grand chose pour attirer les touristes qui tendent plutôt à dormir à Longji. Pour nous, l’intérêt du lieu réside dans sa gare routière d’où nous récupérons un bus pour avancer un peu plus vite en direction de Sanjiang.

Cette deuxième est décrite par le lonely planet comme une ville dont le seul intérêt est sa proximité avec le Pont du Vent et de la Pluie de ChengYang. Au final nous tombons sur une petite ville qui n’est pas sans charme. Les derniers hôtels qui ont été construits lui ont servi de lifting et nous sentons sa volonté de redorer sa réputation triste. Nous ne nous y arrêtons pas pour autant car le temps presse. Il est déjà 6h et nous avons 20 kilomètres à faire. La dernière fois que nous étions dans ce cas de figure, nous nous sommes retrouvés à pédaler quelques heures de nuit.

La route longe une première rivière qui est si calme que nous n’arrivons pas à estimer dans quel sens elle coule. Les villages que nous traversons sont pauvres, mais restent tout de même proprets. Au fur et à mesure que nous nous éloignons de Sanjiang, les manufactures et les briqueteries cèdent leur place à des champs, puis à des jardins de thé. Le paysage devient de plus en plus charmant. Dommage que nous arrivions une nouvelle fois un peu trop tard pour flâner. La luminosité baisse inexorablement et il faut bien se rendre à l’évidence que nous finirons une nouvelle fois de nuit. Décidément … Heureusement la route est bien plus douce qu’à Longji. Nous arrivons finalement au fameux Pont du Vent et de la Pluie de ChengYang qui est tout illuminé. Le peu que nous avons aperçu ce soir nous met déjà l’eau à la bouche pour demain.

Au pays des ponts

Moulin à eauLa région est fameuse pour son Pont du Vent et de la Pluie. Du moins c’est l’image que nous en avions avant de venir. En réalité, ce sont une myriade de ce genre de pont que l’on trouve sur place. Ils sont construits en rondins de sapins maintenus par tenons et mortaises sans clou, sans vis. Appelés officiellement ponts en galerie, ce sont donc des couloirs de bois couverts posés sur de forts piliers en pierre, dont la toiture élaborée est ponctuée de tourelles en forme de pagode. Quelques éléments de décor viennent agrémentés l’ensemble, sculptures d’oiseaux, dragons, poissons, etc.

Nous partons en ballade le long de la rivière en passant à travers de nombreux villages. Ils sont clairement prêts pour accueillir du tourisme, mais ont tout de même réussi à conserver un charme et une atmosphère authentique fort plaisante. Les nombreuses constructions récentes gardent le style local sans trop dénaturer les lieux. Chaque village, aussi petit soit-il, possède au moins un pont, une scène de théâtre de plein air, Toitures chinoisesune tour à tambour et une salle couverte où le village se retrouve pour discuter, pour jouer aux cartes ou tout simplement pour regarder ensemble la télé. Côté rivière, les berges sont jalonnées de roues à eau en bambou dont certaines ne servent pas qu’à la décoration. Une façon bien astucieuse d’automatiser l’immersion des rizières.

Nous passons aussi beaucoup de temps à observer les hommes et les femmes. Les femmes sont habillées d’une chemise en indigo couvrant un peu un pantalon noir tout simple. C’est la tenue pour tout, aussi bien pour aller au champ que pour pelleter des gravats ou rester simplement au village à s’occuper des enfants. Les hommes âgés portent aussi un costume simple du même ordre mais les plus jeunes s’autorisent un peu plus de fantaisie.

A l’heure du repas, nous tombons par hasard sur une petite bicoque. 4 générations de femmes nous y accueillent. Deux d’entre elles filent immédiatement en cuisine avant même que nous puissions demander ce qu’il y a au menu. Nous nous attablons donc curieux de voir ce qui va nous arriver. Un premier plat arrive tout fumant: des petits pois al dente dans leur cosse et des morceaux de porc fumés. Un second suit quelques minutes plus tard. Cette fois c’est un émincé de bœuf au céleri et au gingembre. Entre les deux nos estomacs balancent. La plâtrée de riz suit dans la foulée et nous attaquons le tout à grands coups de baguette. Arrive un troisième plat. Une omelette aux fines herbes. Simple mais efficace. Alors que nous sommes déjà débordés par les quantités, nos cuisinières arrivent avec un quatrième plat. Apparemment ravies de nous recevoir ce midi, elles nous offrent une soupe typique aux algues et aux œufs. Quel festin !

Derrière ce repas qui nous leste, la route se cabre d’un coup. 6 kilomètres de montée à travers la montagne nous séparent du village de Gaoyou. Au pourcentage de côte se rajoute la chaleur écrasante dont nous n’avions plus vraiment l’habitude depuis que nous avions quitté le Laos. PortageHeureusement que nos vélos se trouvent délestés de leurs bagages. Un peu avant le sommet, nous croisons un attroupement de gens. Un pan de montagne est en feu pour le déboiser et la troupe surveille que les flammes n’échappent pas à leur contrôle. Derrière la barrière de fumée le col nous dévoile un paysage de théiers et de rizières qui reflètent le soleil. Encore un virage et c’est le village de Gaoyou qui s’offre à nous.

Nous tombons immédiatement sous le charme. Ce petit village perché et niché dans un petit vallon couvert de théiers est très vivant. Des enfants jouent partout, un groupe de femmes discutent intensément tout en gardant un œil sur eux. Un peu plus loin, ce sont les hommes qui sont en grande conversation. Part de nombreux aspects il ressemble fortement aux autres villages, mais il possède bien plus de charme à nos yeux. Situé en haut d’une colline, il n’est pas rejoint par une route passante. Il n’y a pas de structures touristiques et les gens semblent sincèrement apprécier de voir deux occidentaux faire l’effort de venir à leur rencontre. On nous sourit de toutes les directions et on nous pointe les choses intéressantes à voir.

Nous flânons longuement un peu partout et ne remettons le cap vers la vallée qu’au dernier moment. Juste à temps pour revenir à l’hôtel avant la nuit.

Rencontre

Ma’an-champ de thé

Jardin de théUn petit crachin nous accueil au saut du lit. Du coup nous prenons le temps qu’il s’arrête avant de quitter la ville. Après une vingtaine de bornes nous arrivons a un croisement. La majorité des véhicules prennent à droite. Nous prenons à gauche. Il y a peu de trafic sur la route que nous suivons et pour cause, ça monte ! Nous arrivons tout de même à lever les yeux de nos guidons de temps en temps pour profiter du joli paysage de terrasses. Encore une fois les vues sont splendides. Nous arrivons au col après avoir bien fait chauffer les jambes. Derrière ce sont 10 kilomètres de descente qui nous attende. Un merveilleux moment de détente. Un seul point fâche, nous avons du mal à trouver un restaurant.

RencontreNous arrivons dans un premier village un peu lugubre. Les gens n’y sont pas très sympathiques et pour une première fois on nous regarde un peu de travers. Il n’y a toujours pas de restaurant, mais finalement nous ne nous y serions peut être pas arrêtés. Au village suivant nous retrouvons des chinois très charmants. Cela nous est arrivé un peu partout dans le monde. Quand un village n’inspire guère confiance il suffit de passer au suivant pour retrouver un peu plus de chaleur humaine. Mais toujours pas de restaurant. La route bitumée cède sa place à un chemin caillouteux et se remet à monter. Vu l’heure tardive et la distance qui nous sépare de la prochaine ville, nous décidons de camper. Au détour d’un virage, Laetitia nous déniche une belle petite terrasse éloignée de la route et des villages alentour. Nous voilà donc à poser notre tente à coté d’un jardin de thé. Nous faisons rapidement la popote avant de nous glisser dans les duvets. Ici, il n’y a pas de distractions pour nous tenir éveillés tard.

Champ de thé-Zhaoxing

Pont du Vent et de la PluieCouchés tôt, levés tôt! Nous remballons la tente au soleil sous les yeux étonnés d’une dame qui nous observe depuis son champ et finissons les derniers mètres qui nous séparent du col. Dans la descente, nous arrivons vite à un premier croisement. Les deux options se ressemblent beaucoup et nous optons pour la gauche. Après 3 kilomètres la route aboutie dans un village où les gens nous regardent perplexes. Le village est un cul de sac. Nous faisons donc demi-tour et remontons les 3 kilomètres pour prendre l’autre route. Le chemin abîmé ne nous permet pas d’avancer très vite ce qui n’est pas un problème. Nous avons du coup plus de temps pour admirer les vues. Au bout de quelques temps, nous arrivons dans un village qui semble assez vide. Mais après quelques minutes une première personne arrive, puis 10, puis c’est toute l’école qui abandonne les cours pour venir voir les drôles d’étrangers en vélo. Nous nous retrouvons au milieu de cette foule qui nous suit dans nos achats d’encas et nous observe avec curiosité.

Sur la routeNous repartons au son des Bye bye goguenards. La route descend longuement à travers de beaux paysages de montagne. Naturellement, en montagne ça ne peut pas descendre éternellement. Ça se remet donc à monter. Bien entendu, les montées paraissent toujours plus raides et plus longues que les descentes. Au col final, l’heure tardive nous offre de splendides reflets dans les terrasses inondées de la vallée de Zhaoxing. Pour rejoindre le village la route finit gentiment par 7 kilomètres de descente. Trop heureux d’avancer sans effort, Sébastien lâche un peu trop les freins et prend une des nombreuses ornière de la route en mauvais état. La chambre à air explose littéralement. Ça faisait longtemps …

Dans le village, nous tombons sur de large groupes de gens attablés autour d’une marmite fumante. Apparemment une grande partie des habitants prends ses repas en commun de la sorte. Une rivière coule au milieu du village avec tout autour des maisons qui la surplombe. Nous faisons la tournée des hôtels pour trouver notre bonheur puis la tournée des restaurants avant une bonne nuit réparatrice.

Repas

Ballade dans Zhaoxing

ZhaoxingAu lever, certaines jambes sont un peu plus las que d’autres et nous convenons d’un commun accord qu’une petite journée de visite-repos ne serait pas mal venue. En plus le soleil nous gâte de sa présence, que demander de plus. C’est vrai que le village mérite qu’on y passe un peu de temps. Nous errons au hasard dans les ruelles étroites et observons les villageois à l’œuvre. Zhaoxing est entre autre connu pour ses étoffes tintées à l’indigo. La couleur de la minorité Dong qui habite le village. Partout nous voyons quelques personnes en train de faire l’une des nombreuses étapes du procédé. Bain, étendage, martelage du tissu pour lui redonner un peu de souplesse. La vie du village bat au rythme des marteaux qui frappent pendant de longues minutes le tissu tout racorni par le séchage en plein vent et tout rigide de la teinture. Il est décoré partout des tissus qui pendent aux fenêtres ou sur les ponts et qui ont pris des reflets irisés métalliques avec le soleil.

IndigoNous passons de longues minutes à les regarder faire puis poursuivons notre marche à travers ponts et canaux qui nous mènent aux tours du tambour richement décorées de danseurs, de musiciens et de dragons. Alors que nous sommes assis à la terrasse d’un café, nous entendons arriver une procession au son de la gigantesque bande de pétards qui la précède. Derrière la fumée, quelques personnes porte cérémonieusement des paniers pleins de denrées. Le but de la manœuvre reste pour nous un mystère. Peut-être des offrandes pour demander une saison agricole généreuse ?

Le soir venu, notre première intuition est confirmée lorsque nous voyons à nouveau les groupes de villageois manger tous ensemble.

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4 responses to “Chine: entre Guangxi et Guizhou”

  1. quelles photos!!!!! c’est la vie des campagnes chinoises ,une merveille d’authenticité je vous envie car nous avons manqué ça lors de notre voyage en chine dans les villes touristiques il faudrait des dizaines de voyages pour en faire une infime découverte. Je vous souhaite bonne continuation
    Cousine Renée

  2. Bonjour à vous 2 et merci pour ces superbes photos et c est commentaires sur tous les pays que vous visitez c est vraiment enrichissant vous devez passer de très bons moments avec des gens de culture différente nous vous embrassons très fort tous les deux et nous vous disons à très bientôt

  3. Quelle joie de vous voir si heureux, les vidéo sont extraordinaires.
    Belles routes à vous trois, ce voyage est magique et votre façon de vous intégrer parfaitement à chacune de vos découvertes est merveilleuse.
    C’est une joie de vous sentir libre sur ces divers chemins.
    Je vous embrasse
    Belle route à vous
    chloé

  4. quelle bonne idée la touche “média”, et comme c’est toujours interessant de vous suivre, en vous lisant j’ai parfois l’impression d’être à vos côtés,

    bisous à vous trois – yvonne