Phnom Penh

Le trajet en avion fut long. Un premier avion nous a emmené d’Auckland à Sydney, puis un deuxième de Sydney à Bangkok. Là nous avons passé la nuit dans le hall sur nos matelas gonflables avant de prendre un dernier avion vers Phnom Penh. Nous arrivons donc un peu vaseux au Cambodge. Dès la sortie de l’aéroport, la chaleur s’abat sur nous. Il fait sacrément chaud ici, surtout après toutes ces heures passées sous des climatisations diverses et variées. La foule qui attend devant les portes nous regarde passer amusée avec nos vélos chargés. D’entrée on nous propose un plan de la ville et quelques doigts nous pointent la direction à prendre. Au fur et à mesure du voyage nous allons de plus en plus au petit bonheur. Alors que nous avions prévu notre arrivée à Lima dans les moindres détails, ici nous n’avons rien. Nous prenons donc la direction du centre ville.

Dès les premiers coups de pédales nous nous sentons bien. Une joyeuse anarchie règne partout. Ça roule dans tous les sens, ça klaxonne, il y a des camions, des piétons, des voitures et surtout des motos et autres scooter qui se mélangent. Les rues sont sales, poussiéreuses, ça sent les pots d’échappement mêlés à la nourriture. Sur ces routes dépourvues de règle la priorité va au plus gros ou a celui qui la prend, au choix. Nous naviguons au milieu du trafic qui n’est pas très rapide. Avec ce monde partout et dans tous les sens il est bien difficile d’aller plus vite que nous sur nos vélos. Nous retrouvons ici un peu de l’atmosphère sud américaine qui nous a tant plu. Étonnamment, il y a moins de monde que ce que nous craignions.

Nous trouvons une guest house cosy à 8$ la nuit. Un prix milieu de gamme ici. Nous avons un lit, une ventilateur, une moustiquaire et une douche froide, que demander de plus ? Après une bonne douche, rafraîchissante donc, nous partons faire un tour en ville tout en sachant que nous ne rentrerons pas tard car le sommeil nous guette déjà. Nous errons dans les rues pour sentir cette ville qui nous plaît bien et nous dirigeons vers les bords du Mékong pour avoir une vue sur ce fleuve si important dans la région sud est asiatique. Quelques bateaux l’arpentent, certains pour pêcher, d’autres pour transporter vivres ou des touristes. Ici non plus le trafic n’est pas trop dense. Il faut dire que nous sommes arrivés un jour férié. Sans doute que demain, l’activité quotidienne reprendra son énergie habituelle. Nous visitons ensuite un premier temple où de nombreux cambodgiens sont venus faire quelques offrandes de nourriture, d’encens, de fleurs et de billets. Les familles se pressent à chaque statue et récitent ce qui doit sans doute être de l’ordre des prières.

S’ensuit un petit tour aux marchés de la ville. Les allées sont étroites et les boutiques microscopiques arrivent à contenir un nombre impressionnant de choses à vendre. Ici aussi, le marché est organisé en quartiers. Un quartier pour les vêtements, un quartier pour les bijoux, une section viandes et une autre légumes et au milieu un espace de restauration, tout comme les marchés sud américains. Pas de quartiers dédiés aux pommes de terre par contre 🙂 Les étals de viandes et de poissons sont tout aussi peu ragoutants. Nous arpentons un peu les différentes allées puis repartons à l’hôtel nous coucher avant les poules.